ZNIEFF 820031401
Parc de Lacroix-Laval

(n° régional : 69110005)

Commentaires généraux

Le parc du château de la Croix-Laval à Marcy-l'Etoile, est un haut lieu de promenade familiale et de "jogging". Comment pourrait-il en être autrement compte-tenu de sa situation en bordure du Grand Lyon, et de la beauté du parc ? Les boisements de feuillus comportent, en effet, de beaux spécimens d’essences locales, chênes surtout, et des arbres d'agrément introduits de longue date et tout aussi remarquables. Certes, le caractère de "parc de loisirs" est ici privilégié, mais des zones de taillis existent encore qui hébergent toujours rossignol et fauvettes. Sur le ruisseau de Charbonnières, nombreuses sont les libellules qui volent dans les rayons de soleil. Et si le Cincle plongeur disparu au début des années 1980, la Bergeronnette des ruisseaux est toujours nicheuse, et le Martin-pêcheur d’Europe a été observé. Les belles futaies, elles, sont le biotope idéal de plusieurs espèces de pics dont le Pic noir et le Pic épeichette. En se référant une étude réalisée entre 1979 et 1984 sur la faune et la flore du parc, ainsi qu’à l’inventaire des oiseaux de Marcy publié plus récemment, on dénombre soixante seize espèces d'oiseaux fréquentant le parc de Lacroix-Laval, dont au moins cinquante cinq sont nicheuses. Les aménagements réalisés (notamment l'élimination de la strate buissonnante en forêt), ont certes dû réduire les effectifs de petits passereaux, mais il n’est pas exclu que l’amélioration de la qualité des milieux permette à la faune de pouvoir s’y réinstaller en grand nombre. On a déjà évoqué plus haut les libellules, mais il faudrait y ajouter une foule d'insectes remarquables inféodés aux vieilles futaies, comme le Lucane cerf-volant, le Grand Capricorne ou le rarissime Gnorime à huit points, ainsi que sans doute des cétoines rares qu'un piégeage sélectif pourrait révéler. Mais l'intérêt le plus notable réside dans les populations de chiroptères (ou chauves-souris) qui fréquentent le parc. Pour mal connues qu'elles soient encore, la pose de gîtes artificiels et l'examen des anfractuosités des vieux ponts de pierre où elles se réfugient ont mis en évidence la présence d'espèces remarquables comme le Murin de Bechstein, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Natterer et celui de Daubenton, d'au moins deux espèces de Pipistrelles et semble-t-il d'une abondance remarquable de la Noctule de Leisler. Cette dernière est une espèce arboricole, qu'on ne connaît guère ailleurs dans le département du Rhône. On sait combien il est difficile de concilier protection des richesses naturelles et fréquentation publique. Le parc de Lacroix-Laval y réussit assez bien , et s'inscrit dans une "trame verte" essentielle si l'on souhaite maintenir en zone périurbaine un continuum de zones naturelles, permettant à un minimum de faune sauvage (oiseaux notamment), de circuler et de se maintenir jusqu'aux portes de Lyon .

Commentaires sur la délimitation
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