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A l’extrémité sud du plateau mornantais, de vastes secteurs de prairies alternent avec de grandes parcelles de céréales. Ici le système polyculture-élevage est ancestral, même s’il a de plus en plus de mal à persister. Le paysage, au relief très peu accentué, s’élève en pente douce vers les monts du Lyonnais à l’ouest. Surplombant, vers à l’est le pays de Giers, il tranche avec de profonds versants boisés et secs au sud, et la plaine céréalière du Lyonnais. L'ensemble délimité inclut un parcellaire de taille réduite, sur un substrat de colluvions profondes, sablo-argileuses à argilo-sableuses, issues de la dégradation de la roche-mère granitique composant les monts du Lyonnais. La zone naturelle est assez uniforme. Cependant le regard est rapidement attiré par deux bouquins de lièvres qui font la course. Au mois d’avril, ceux-ci sont peu discrets ; ça et là, à cette période de l’année, il sera facile d’en rencontrer plusieurs. La population locale est l'une des trois meilleures du département, et il est rare ici de manquer l'observation d'un Lièvre d’Europe. Des clôtures et buissons isolés s’élèvent à intervalles réguliers des trilles stridents. Elles sont émises par un passereau caractéristique de ce milieu campagnard et collinéen, le Bruant proyer. L’habitat est assez favorable pour que la population présente ici une bonne densité. Il s’agit du fleuron des oiseaux prairiaux présents sur ce secteur. Il est également fréquent d’y observer le Tarier pâtre, les Bruants zizi et jaune, et avec plus de chance, le Busard cendré et la Pie-grièche écorcheur. Le maintien d'une agriculture traditionnelle et la prise en compte de cette zone naturelle dans les grands projets d’aménagement du territoire pourraient permettre d'en conserver le paysage caractéristique, garant de la protection du patrimoine naturel local.
