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Cette zone adopte les contours d'un petit vallon aux versants escarpés, au fond duquel coule un ruisseau qui connaît une période d'étiage prononcé à la belle saison. Exutoire d'un étang situé en amont, sur un plateau à plus de 320 m d'altitude, son régime ainsi que son niveau d'eau semblent varier fortement en fonction des précipitations et du ruissellement. Aux portes même de la ville de Givors (son tronçon aval disparaît sous les habitations et les routes de cette localité), ce ravin possède quelques singularités. Tout d'abord, sa strate arborescente, qui dispense une semi-pénombre au fond du vallon, est dominée par une charmaie pure. Ses bords, très pentus et pouvant atteindre à certains endroits plusieurs dizaines de mètres de hauteur, possèdent un sous-bois peu important et composé en grande majorité de fougères, qui semblent trouver en ces lieux des conditions de vie idéales à leur développement. Parmi celles-ci, deux espèces sont à distinguer. Il s'agit de la Capillaire (ou Doradille) du Forez et du Polystic à dents sétacées. Cette dernière espèce présente une répartition sporadique du fait de ses exigences écologiques particulières. En effet, typique des forêts de feuillus sur pente ou de ravins, elle peut tolérer un ombrage important (on parle d'espèce sciaphile) et exige une humidité atmosphérique élevée ainsi que des écarts thermiques peu accusés. Quant à la Capillaire du Forez, c'est une petite fougère également peu fréquente que l'on retrouve généralement dans les fentes des rochers siliceux et des vieux murs.
