ZNIEFF 820031652
ZONES HUMIDES DU PLATEAU DES BORNES

(n° régional : 7419)

Commentaires généraux

On appelle plateau des Bornes la région de piémont séparant le bassin d’Annecy de la vallée de l’Arve ; elle s’inscrit dans le sillon molassique qui ceinture à l'ouest les massifs subalpins, depuis la basse vallée du Rhône jusqu'à Genève (puis bien au-delà jusqu’à Vienne en Autriche…). Elle a l’aspect d’un « avant-pays» dominé au nord-ouest par la silhouette massive du Salève, et au sud-est par les puissants reliefs subalpins du massif des Bornes.

Ce seuil dont les altitudes maximales n’atteignent pas 1000 m garde néanmoins une forte empreinte glaciaire, à l'origine d'une succession de buttes isolées les unes des autres par de petits plateaux et de dépressions marécageuses reposant sur des argiles imperméables. Ceci favorise l’installation de nombreuses zones humides.

Le plateau des Bornes permet ainsi l’observation de types d’habitats naturels remarquables (cladiaies), allant de pair avec un grand intérêt floristique (Œillet superbe, Inule de Suisse, Liparis de Loesel, Pédiculaire des marais…). Certains cours d’eau torrentiels conservent également un cortège floristique remarquable (Saule faux daphné, Petite Massette…).

La faune est particulièrement bien représentée en ce qui concerne l’avifaune (Bécassine des marais, fauvettes paludicoles, Vanneau huppé…), les libellules et papillons azurés, ou les batraciens (Tritons Alpestre et palmé, crapaud Sonneur à ventre jaune…).

Les étangs, marais et cours d’eau les plus remarquables sont par ailleurs identifiés en autant de ZNIEFF de type I au fonctionnement fortement interdépendant.

Il souligne également particulièrement les fonctionnalités naturelles :

-celles de nature hydraulique (champ d’expansion naturelle des crues, auto-épuration des eaux),

-celles liées à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces, dont celles précédemment citées ;

- il traduit également le bon état de conservation général du bassin versant, en rapport avec le maintien de populations d’Ecrevisse à pattes blanches, espèce réputée pour sa sensibilité particulière vis à vis de la qualité du milieu. Cette écrevisse indigène est devenue rare dans la région, tout spécialement à l’est de la vallée du Rhône.

Commentaires sur la délimitation
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