ZNIEFF 820032288
Coteaux du barrage du Piney et Croix du Planil

(n° regional: 42130006)

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Le massif du Pilat est situé sur la bordure est du Massif Central, en vue des montagnes du Mâconnais, du Beaujolais et du Lyonnais au nord, et des massifs plus élevés du Vivarais et des Cévennes au sud. Il est délimité à l’est par la vallée du Rhône et au nord par celle du Gier. Les contours en sont moins nets au sud et à l’ouest, sur les plateaux marquant la fin du Haut Vivarais en limite avec les départements de Haute-Loire et d’Ardèche. Les coteaux du barrage du Piney jusqu’à la Croix du Planil offrent une grande palette de milieux. Ils sont bordés à l’est par une route départementale de Chavanol à la Croix du Planil, et à l’ouest par la rivière le Gier. Deux grosses collines dominent : celle du Châtelard culminant à 938 m d’altitude (couverte de Pins sylvestres, de houx et de genêts), et celle du Planil, un peu plus modeste, coiffée en son sommet de pointes rocheuses. Cette dernière délimite le col du même nom, lieu de passage réputé des oiseaux migrateurs. Une grande partie de la surface est occupée par des landes où est pratiqué un pâturage extensif, ne laissant par endroit qu’une végétation rase égayée au mois de mars par quelques pieds de Pulsatille rouge. Un ensemble de sentiers balisés sillonne le secteur d’où l’on peut voir la ville de Lyon et ses environs. De plus, le lieu est fréquenté par les parapentistes venus disputer les ascendances thermiques aux rapaces chassant sur les versants dénudés. Entre autres le Circaète Jean le Blanc effectue souvent son vol stationnaire, comme suspendu dans le vent, explorant le sol pour détecter les mouvements des reptiles, proies principales de ce splendide et emblématique rapace du Pilat. Ici, l’Engoulevent d’Europe niche au sol parmi les genêts ou au pied d’un arbre pourvu que son nid soit bien dissimulé. Il est parfaitement adapté à son mode de vie nocturne : ses grands yeux lui permettent de repérer papillons et autres gros insectes dans l’obscurité. Il les englouti ensuite grâce à son bec largement ouvert. C’est aussi le territoire du Busard Saint-Martin et du Bruant proyer. Quelques affleurements et de petites parois rocheuses abritent le Grand-duc d’Europe, le Bruant fou ou encore le Lézard des souches, l’un de nos reptiles les plus rares. Autour des hameaux de la Grenarie, du Planil et de Chavanol, on trouve des petites parcelles cultivées, des prairies bordées de haies et des vestiges d’anciennes châtaigneraies où l’on peut entendre le chant plaintif du Torcol fourmilier, oiseau devenu très rare sur l’ensemble du territoire européen. La Chouette chevêche (ou Chevêche d’Athéna) est également omniprésente. Sur les secteurs où la végétation est un peu plus développée en broussailles, on trouve la Locustelle tachetée dont le seul indice de sa présence est son chant caractéristique de vieux moulinet. L’Alouette lulu apprécie aussi ces secteurs pour se reproduire. Parfois, le Faucon hobereau vient chasser les gros insectes dont il raffole. Une ancienne mine désaffectée est le gîte d’hiver de deux espèces de chiroptères (chauve-souris) remarquables : le Grand Murin et le Vespertillon à oreilles échancrées.

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