ZNIEFF 820032345
Collines boisées du seuil de Neulise

(n° régional : 42000037)

Commentaires généraux

Les collines boisées du seuil de Neulise sont situées à l’est du département, dans les monts du Lyonnais. Elles se situent à une altitude variant de 490 m au viaduc de Régny jusqu’à 674 m au sommet, situé au nord de Montcellier. L’ensemble correspond à une vaste étendue de collines occupées essentiellement par des boisements de feuillus. Les prairies et landes complètent le paysage ainsi que quelques ruisseaux dont ceux de Bernand et de Regnand qui traversent la zone d’ouest en est et qui apportent des éléments de diversité. L’intérêt écologique local est avant tout lié aux milieux boisés, qui hébergent quelques oiseau rares. Parmi eux, on retrouve des oiseaux assez caractéristiques de ce type de milieux comme le Loriot d’Europe, au chant flûté typique ou le Pic noir, le plus grand pic d’Europe avec ses quarante cinq centimètres de longueur. Cette espèce manifeste actuellement une nette tendance à l’augmentation de ses effectifs. Ce n’est pas le cas du Gobemouche noir, notamment dans la Loire où il est considéré comme un nicheur extrêmement rare. Il fréquente, pour se reproduire, les massifs forestiers âgés et les milieux semi-ouverts. C’est dans ces secteurs semi-ouverts que l’on retrouvera la Pie-grièche écorcheur qui affectionne les espaces parsemés de buissons et de fourrés. D’un perchoir dégagé, elle s’envole pour capturer des proies au sol, des insectes surtout. Elle les empale sur les épines des arbustes environnants qui lui servent de garde-manger. Cet oiseau migrateur n’est présent dans nos contrées que de mai à septembre. Concernant les amphibiens, la zone est également très intéressante. Outre la présence du Triton alpestre et du Triton palmé, celle du Sonneur à ventre jaune est particulièrement remarquable. Ce crapaud, au ventre jaune ponctué de noir, affectionne les eaux stagnantes peu profondes en forêt ou en milieu bocager. Il hiberne d’octobre à mars-avril, enfoui dans la boue, sous les feuilles ou dans la terre humide. Lorsqu’il quitte ses quartiers d’hiver, il recherche des flaques temporairement en eau, des petites mares ou des ornières forestières dans lesquelles il va se reproduire. Sa longévité peut atteindre une trentaine d'années. Le Sonneur à ventre jaune est protégé en France, et sa protection est également considérée comme un enjeu européen en matière de conservation des espèces compte-tenu de sa forte régression à l'échelle du continent. Enfin, on remarque en matière de flore une station insolite de Tanaisie en corymbe, espèce habituellement caractéristique de sols calcaires et de stations thermophiles (en exposition chaude).

Commentaires sur la délimitation
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