Les prairies des hauteurs de Burdignes sont situées sur le versant sud du massif du Pilat, en continuité avec les monts du Haut-Vivarais, qui sont les premiers contreforts du Massif Central en partant de la vallée du Rhône. Il s’agit de massifs granitiques anciens, plus ou moins décomposés suivant les secteurs. Le substrat est donc acide et la flore qui y est associée en témoigne. Sur le secteur considéré, les pentes sont faibles et évoquent plutôt les plateaux de Haute-Loire proches que les contreforts de la vallée du Rhône, également voisins. Les hivers y sont rudes, et les jours de gel nombreux. Les précipitations sont faibles, mais les plateaux retiennent l’eau et jouent un rôle d’éponge, déterminant pour alimenter les différents ruisseaux qui naissent ici. Le paysage est domine par les prairies, le plus souvent naturelles. Les pratiques agricoles évoluent cependant rapidement : certains secteurs restent exploités traditionnellement en pâtures et prairies de fauches, alors que sur d’autres se répand la pratique de l’ensilage. Les prairies humides hébergent diverses espèces remarquables. Parmi les orchidées, l’Orchis punaise est protégée en France. Elle est en forte régression du fait de la raréfaction de ses habitats. Le secteur accueille également la Pulsatille rouge. Sa fleur pendante aux corolles pourpres sombres, qui s'épanouit d'avril à juin, est d’une beauté exceptionnelle. Cette espèce est protégée en région Rhône-Alpes. L’Alouette lulu comme l’Alouette des champs nichent dans ces milieux ouverts où elles côtoient Tarier pâtre et Tarier des prés, Circaète Jean-le-blanc et Faucon crécerelle.