ZNIEFF 930012778
VALLÉES DE LA HAUTE CERVEYRETTE ET DU BLÉTONNET - VERSANTS UBACS DU GRAND PIC DE ROCHEBRUNE

(n° regional: 05106100)

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Description

Etabli dans la partie nord est du département des Hautes Alpes, dans la région du Briançonnais, en limite frontalière avec l'Italie, le site se localise entre la vallée de la Clarée au nord (col de Montgenèvre) et le massif du Queyras au sud (col d’Izoard).
Sur le plan géologique, le site, s'étend sur un substrat d'éboulis et de moraines mélangés, ponctué d'affleurements basaltiques et de roches vertes (gabbros) et de roches carbonatées associant des calschistes, roches tendres facilement travaillées par l’érosion, des dolomies et des calcaires dolomitiques, roches dures déterminant des parois verticales, des reliefs ruiniformes et des éboulis grossiers.
Localisé dans la zone biogéographique des Alpes internes briançonnaise, il est soumis à un climat montagnard de type continental marqué.
Débutant à l’étage de végétation montagnard, à environ 1 340 m d'altitude, à l’étage de végétation montagnard supérieur, le site est ordonné autour de la vallée de la Cerveyrette. Il culmine à 3325 m au Pic de Rochebrune, et se trouve principalement inclus dans les étages de végétation alpin et subalpin.
Entouré de pentes raides, de crêtes ébouleuses et de falaises abruptes, il est caractérisé surtout par de grandes étendues herbeuses, associant prairies subalpines, pâturages et pelouses alpines parsemées de nombreux lacs et bas marais et de vastes mélèzins. Ce site exceptionnel, d’une grande diversité d’habitats, bénéficie d'une très grande richesse spécifique tant végétale qu’animale et d'une très forte valeur patrimoniale globale.

Milieux remarquables

Sept habitats déterminants sont représentés. Ce sont quatre types de milieux humides : les bas marais cryophiles d’altitude des bords de sources et suintements à Laîche des frimas (Carex frigida) [assoc. phyto. Caricetum frigidae (54.28)], les bas marais pionniers arctico alpins à Laîche bicolore (Carex bicolor) [all. phyto. Caricion incurvae (54.3)] qui possèdent une très grande valeur patrimoniale et apparaissent ponctuellement dans de nombreux secteurs du site avec l’ensemble de leur cortège floristique caractéristique, les ceintures péri lacustres des lacs froids et mares d’altitude à Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri) [assoc. phyto. Eriophoretum scheuchzeri (54.41)] et les tourbières de transition à Laîche des bourbiers (Carex limosa) [all. phyto. Caricion lasiocarpae (54.5)] ; ainsi que deux types d’éboulis : les éboulis calcaires fins, représentés notamment par des formations à Liondent des montagnes (Leontodon montanus) et à Bérardie laineuse (Berardia subacaulis) [assoc. phyto. Leontodontetum montani (61.2321) et Berardietum lanuginosi (61.2322)]. A ceux ci s'ajoutent les pelouses steppiques sub continentales [all. phyto. Stipo capillatae Poion carniolicae (34.31)].
Dix autres habitats remarquables sont également présents : les saulaies arctico alpines des bas marais et bords de ruisseaux à Saule arbrisseau (Salix foetida) [all. phyto. Salicion lapponi glaucosericeae (31.6212)], les saulaies arctico alpines des pentes rocheuses froides et humides à Saule soyeux (Salix glaucosericea) [all. phyto. Salicion helveticae (31.6211)], les mégaphorbiaies montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches [all. phyto. Adenostylion alliariae et Calamagrostion villosae (37.8)], les prairies de fauche d’altitude [all. phyto. Triseto flavescentis Polygonion bistortae (38.3)], les mélèzins cembraies ou forêts de Mélèze (Larix decidua) et de Pin cembrot (Pinus cembra) (42.3), les bas marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana) [all. phyto. Caricion davallianae (54.23)], les bas marais acides du Caricion fuscae (54.4)], les éboulis siliceux alpins [all. phyto. Androsacion alpinae et Dryopteridion abbreviatae (61.1)], les éboulis calcaires alpins [all. phyto. Thlaspion rotundifolii (61.2)], les rochers et formations végétales des rochers et falaises calcaires [all. phyto. Potentillion caulescentis et Violo biflorae Cystopteridion fragilis (62.15)] et les rochers et falaises siliceux [all. phyto. Androsacion vandellii et Asplenion septentrionalis (62.2)].
La présence de plusieurs complexes de zones humides associant des marécages divers et riches, tourbières, bas marais, magnocariçaies, ruisselets, mares et petits plans d’eau, abritant des espèces à très forte valeur patrimoniale, constituent l’un des points forts du site. Le Marais du Bourget en est le plus caractéristique et le plus remarquable.

Flore

Le site comprend trente huit espèces végétales déterminantes, dont dix sont protégées au niveau national : l'Androsace des Alpes (Androsace alpina), l'Androsace de Suisse (Androsace helvetica), l'Androsace pubescente (Androsace pubescens), le Dracocéphale de ruysch (Dracocephalum ruyschiana), mentionné sur le site par des observations historiques, à rechercher, le Saule à feuilles de myrte (Salix breviserrata), le Saule de Suisse (Salix helvetica), à rechercher également sur les parois rocheuses, la Laîche faux Pied d'oiseau (Carex ornithopoda subsp. ornithopodioides), petite cypéracée affectionnant les rocailles longuement enneigées de l'étage alpin, la Laîche bicolore (Carex bicolor), autre rare cypéracée mais liée pour sa part aux marécages arctico alpins froids d’altitude, la Laîche des tourbières (Carex limosa), caractéristique des tourbières et bas marais tremblants, et l'Avoine odorante (Hierochloe odorata), rarissime graminée des pelouses tourbeuses et marécages boréo alpins inscrite au Livre Rouge National des plantes menacées.
Dix huit sont protégées en région Provence Alpes Côte d’Azur : le Potamot des Alpes (Potamogeton alpinus), la Gymnadenie odorante (Gymnadenia odoratissima), le Dactylorhize couleur de sang (Dactylorhiza incarnata subsp. cruenta), l'Orchis nain des Alpes (Chamorchis alpina), l'Aéthionème de Thomas (Aethionema thomasianum), rarissime crucifère des éboulis calcaires ne comptant en France que quelques rares stations réparties dans le Briançonnais, la Cardamine de Plumier (Cardamine plumieri), crucifère inféodée aux fissures de parois et blocs rocheux sur roches vertes, la Pyrole moyenne (Pyrola media), l'Azalée naine (Kalmia procumbens), anciennement mentionnée et à rechercher sur les crêtes ventées acides, l'Androsace septentrionalis (Androsace septentrionalis), le Bouleau poisseux (Betula pubescens subsp. glutinosa), la Petite utriculaire (Utricularia minor), petite plante carnivore aquatique des mares de tourbières acides, la Laîche blanchâtre (Carex canescens), la Laîche à deux étamines (Carex diandra), rare cypéracée caractéristique des tourbières et bas marais tremblants, le Jonc arctique (Juncus arcticus), plante arctico alpine rare des marécages et bords de ruisselets, le Pâturin vert glauque (Poa glauca), le Trisète en épi à panicule ovale (Trisetum spicatum subsp. ovatipaniculatum), le Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora) et le Saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides), historiquement signalé et à rechercher sur les parois calcaires.
Dix espèces n’ont pas de statut de protection : l'Armoise noirâtre (Artemisia atrata), la Campanule en thyrse (Campanula thyrsoides), belle campanule à fleurs jaunes en voie de raréfaction du fait de l'intensification du pastoralisme, le Sainfoin de Briançon (Hedysarum brigantiacum), légumineuse récemment décrite, la Pesse d'eau (Hippuris vulgaris), présente en bordure de quelques lacs et seule station du département des Hautes Alpes, le Pigamon simple (Thalictrum simplex), le Scirpe de Hudson (Trichophorum alpinum), rare cypéracée des bas marais arctico alpins, la Laîche très noire (Carex atrata var. aterrima), la Calamagrostide velue (Calamagrostis villosa), graminée associée aux mégaphorbiaies et forêts subalpines de conifères en situations fraîches, sur substrats acides, le Pied d'alouette douteux (Delphinium dubium), spectaculaire renonculacée des mégaphorbiaies subalpines, des aulnaies vertes et des prairies fraiches, et la Potentille inclinée (Potentilla inclinata).
Par ailleurs, le site comprend sept espèces végétales remarquables. Trois sont protégées au niveau national : la Bérardie laineuse (Berardia subacaulis), composée archaïque endémique des Alpes sud occidentales typique des éboulis calcaires à éléments fins, le Scirpe alpin (Trichophorum pumilum), rare cypéracée circumboréale des bas marais froids d’altitude, l'Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina). Deux sont protégées en région Provence Alpes Côte d’Azur : la Minuartie des rochers (Minuartia rupestris subsp. rupestris), inféodée aux fissures de parois et éboulis terreux calcaires, et le Saule pubescent (Salix laggeri), arbuste endémique des Alpes qui pousse dans les alluvions humides et sur les berges de torrents, où il forme des fourrés ripicoles denses. Deux espèces n’ont pas de statut de protection : le Génépi laineux (Artemisia eriantha) et le Genépi noir (Artemisia genipi).

Faune

Le site recèle un patrimoine faunistique d’un intérêt élevé. Il abrite en effet quarante-neuf espèces animales patrimoniales, dont dix-sept sont déterminantes.
En ce qui concerne les mammifères d’intérêt patrimonial, le site abrite notamment la Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus), espèce forestière déterminante, vulnérable et en régression, d’affinité médio-européenne, très résistante au froid, la Sérotine de Nilsson (Eptesicus nilssonii) espèce nordique rare et déterminante, très localisée dans le nord de la région où elle est contactée au-dessus de 1 400 m d'altitude, le Vespère de Savi (Hypsugo savii), espèce remarquable rupicole et montagnarde d’affinité méridionale, qui exploite d’une part les milieux forestiers (surtout ceux riverains de l’eau) pour la chasse et d’autre part les milieux rocheux (falaises) pour les gîtes, jusqu’à 2 400 m d’altitude, le Loup (Canis lupus), carnivore déterminant aujourd’hui en expansion, le Lièvre variable (Lepus timidus) et le Cerf élaphe (Cervus elaphus).
L’avifaune nicheuse locale d’intérêt patrimonial est représentée par l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), le Circaète Jean le Blanc (Circaetus gallicus), la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), espèce méridionale de montagne recherchant les versants montagneux ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses, semble t il en régression, la Caille des blés (Coturnix coturnix), le Tétras lyre (Tetrao tetrix), espèce remarquable fragile, emblématique des Alpes, le Lagopède alpin (Lagopus mutus), espèce remarquable menacée et en régression, d’origine arctique, relique de l’époque glaciaire dans les Alpes, où elle occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment enneigées et balayées par le vent, la Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum), espèce euro sibérienne déterminante et rare de la taïga et des forêts claires de résineux dans les Alpes (mélézins, sapinières, pessières, cembraies), le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), le Monticole de roche (Monticola saxatilis), la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio), le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), nicheur remarquable peu fréquent, inféodé aux alpages où il vient s’alimenter situés à proximité de falaises où il niche, le Sizerin flammé (Carduelis flammea), nicheur localisé et assez peu fréquent, que l’on rencontre dans les aulnaies vertes, les ripisylves, les mélézins et les rhodoraies, le Venturon montagnard (Serinus citrinella), espèce paléomontagnarde remarquable, typique des boisements de conifères semi ouverts, la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), espèce paléomontagnarde remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés, le Moineau soulcie (Petronia petronia), espèce déterminante paléoxérique, d’affinité méridionale, le Bruant fou (Emberiza cia), le Bruant ortolan (Emberiza hortulana). Le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) et le Vautour fauve (Gyps fulvus) ne nichent pas sur le site mais le prospectent pour leur alimentation.
Les peuplements entomologiques locaux sont riches et diversifiés, avec de nombreuses espèces d’un grand intérêt patrimonial, notamment chez les orthoptères et les lépidoptères. Ces derniers se distinguent par la présence de cinq espèces de papillons de jour déterminantes  : l’Hespérie rhétique (Pyrgus warrenensis), espèce très rare et localisée, endémique des Alpes, occupant certaines pelouses subalpines et alpines l’Alexanor (Papilio alexanor), espèce protégée au niveau européen, rare et dont l’aire de répartition est morcelée, inféodée aux éboulis et pentes rocailleuses jusqu’à 1700 m d’altitude où croît sa plante hôte locale Ptychotis saxifraga, le Solitaire (Colias palaeno europomene), espèce protégée en France, localisée aux départements alpins en France, très localisée et inféodée aux biotopes à Airelles (Vaccinium ssp.), le Moiré piémontais (Erebia aethiopellus), espèce endémique franco-italienne cantonnée aux Alpes occidentales, inféodée aux pelouses alpines sèches à Fétuque paniculée (Festuca paniculata) et le Moiré aveugle (Erebia pharte), espèce alpine liée aux prairies subalpines humides et aux pelouses entre 1 500 et 2 000 m et sensible au surpâturage. Elles sont accompagnées de plusieurs espèces remarquables : la Piéride de la roquette (Euchloe simplonia), espèce à aire disjointe des Alpes occidentales, Pyrénées et monts Cantabriques, inféodée aux pelouses subalpines où croissent ses plantes hôtes (Biscutella laevigata et Sisymbrium ssp.), , l’Azuré du Serpolet (Maculinea arion), espèce protégée au niveau européen, en régression, inféodée aux pelouses à Serpolet jusqu’à 2 200 m. d’altitude, l’Azuré de la croisette (Maculinea alcon), espèce protégée en France, liée aux pelouses et prairies des étages montagnards et subalpins où croît sa plante hôte (Gentiane croisette Gentiana cruciata) et vit sa fourmi hôte (surtout Myrmica schencki), le Petit Apollon (Parnassius corybas), espèce protégée en France, d’affinité alpine, liée aux bordures des torrents entre 1 600 et 3 000 m d’altitude, dont la chenille est surtout inféodée au Saxifrage faux aïzoon (Saxifraga aizoides), l’Apollon (Parnassius apollo), espèce protégée au niveau européen, habitant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées des étages montagnard à alpin, entre 500 et 2 500 m d’altitude, et l’Hermite (Chazara briseis), en forte régression en dehors des Alpes internes, lié aux milieux très ouverts et secs où croissent ses plantes hôtes, plusieurs graminées (fétuques et brachypodes).
Les orthoptères sont représentés par le Criquet des torrents (Chorthippus pullus), espèce déterminante, rare et en régression, strictement liée aux grèves de cours d'eau dynamique accompagné d’un grand nombre d’espèces remarquables :le Criquet ensanglanté (Stetophyma grossum), Acrididé Oedipodiné aujourd’hui en forte régression et en grave danger d’extinction à moyen terme, peu fréquent dans les Alpes, exclusivement lié aux prairies humides, marécages, roselières, berges des cours d’eau et des lacs, tourbières des étages montagnard à alpin, le Sténobothre cottien (Stenobothrus cotticus), Acrididé Gomphocériné vulnérable, en limite d’aire dans la région, inféodé aux éboulis, rochers à végétation maigre et pelouses écorchées entre 2 000 et 2 800 m. d’altitude, endémique de l’arc alpin, la Miramelle piémontaise (Epipodisma pedemontana waltheri), espèce vulnérable de Catantopidés des prés landes des étages alpin et subalpin, entre 1 800 et 2 900 m d’altitude, endémique des Alpes franco italiennes et en limite d’aire dans la région, la Miramelle des frimas (Melanoplus frigidus frigidus), criquet d'affinité boréo alpine qui s'observe surtout au-dessus de 2 000 m et jusqu'à la limite des névés, le Sténobothre alpin (Stenobothrus rubicundulus), espèce présente dans la Péninsule balkanique et dans les Alpes qui affectionne surtout les milieux secs et pierreux.
Deux espèces d’odonates d’intérêt patrimonial sont également à signaler : la Cordulie alpestre (Somatochlora alpestris), espèce déterminante très rare et menacée dans la région, d'affinité boréo-alpine, dont la larve se développe dans les marais et tourbières d'altitude et la Cordulie arctique (Somatochlora arctica), espèce remarquable rare et en déclin dans de nombreuses région d'affinité boréo alpine dont la larve se développe dans de petites dépressions humides des tourbières.
Enfin, citons également la présence du Bourdon Bombus brodmannicus delmasi (Hyménoptères Apidés), dont cette sous espèce est déterminante et endémique des pentes fleuries ensoleillées, riches en Cerinthe glabra et C. minor dont il butine les fleurs, des Alpes du sud, et dont la sous espèce nominale ne se trouve qu’au Caucase et de la Corée alpine (Coriomeris alpinus), espèce déterminante d’hétéroptère (punaise) phytophage.

Fonctionnalité/Liens éventuels avec d’autres ZNIEFF

Cette ZNIEFF de type 2 englobe les quatre ZNIEFF de type 1 suivantes : «05_106_121   Versant adret de la Cerveyrette, du lac des Sarailles aux Traverses   versant sud est du Chenaillet» ; «05_106_122   Haute vallée de la Cerveyrette   marais du Bourget   bois du Rebanc   bois du Bourget» ; «05_106_123   Cirques et lacs des Cordes et de la Madeleine   vallon Gras» & «05_106_124   Bois de Piéméant».
Relativement enclavée, elle dispose de peu de connexions avec les vallons voisins au travers de quelques hauts cols, crêtes ébouleuses et entrées de vallon perchés. Cet isolement géographique relatif et le maintien de pratiques agricoles extensives ont permis le développement d'une flore originale et d’une grande richesse.
Une ancienne moraine glaciaire qui barre l'entrée de la vallée, est à l'origine de la formation de marécages à très forte valeur patrimoniale, installés sur un ancien lac glaciaire aujourd'hui comblé.
La fréquentation touristique, très importante en saison estivale du fait de l'accessibilité en voiture de ces vallées, de la présence de nombreux hameaux habités en été et de paysages grandioses, peut avoir des conséquences directes sur la flore et ses habitats (création de drailles, cueillette, piétinement, érosion, pollution visuelle et sonore liée aux nombreux passages et aux détritus abandonnés sur place).
Ce territoire est encore très marqué par les activités humaines traditionnelles de montagne (agriculture avec des pratiques qui perdurent, sylviculture). Quelques remontées mécaniques et l'accueil de nombreux promeneurs sur les sentiers de randonnées traduisent l’ouverture du site au tourisme, mais peuvent avoir des conséquences sur la conservation de son patrimoine naturel.

Comments on the delimitation

Les limites du site sont fondées sur la topographie marquée de très hautes crêtes, de façon à englober un ensemble à très forte valeur biologique, comprenant des habitats très variés et des populations d’espèces à haute valeur patrimoniale. Cette délimitation coïncide au nord est avec la frontière franco italienne. A l’aval, elle atteint le village de Cervières, puis longe le fond de la vallée.