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Commentaire général
Etendu entre 800 m et 1150 m d'altitude, le site s'inscrit dans les étages de végétation supra-méditerranéen et montagnard. Ce site porte sur tout le cours du Jabron, jusqu'à sa confluence avec le Verdon. Le cours amont du Jabron traverse un territoire constitué de formations sédimentaires composées principalement de roches calcaires et marno-calcaires, appartenant au Jurassique et au Crétacé et localement de marnes et de molasses du Tertiaire d’age Miocène-Oligocène. Ce cours d’eau a déposé des alluvions fluviatiles récentes couvrant des surfaces importantes en fond de vallée. Le site est soumis à un climat de moyenne montagne aux influences supra-méditerranéennes marquées. Le site s'inscrit dans les étages de végétation supra-méditerranéen et montagnard.Au niveau de Brénon, le site porte également sur le vallon du Beautar. Quelques éléments agricoles et prairiaux sont incorporés au site en particulier entre Trigance et Jabron. Le plus souvent c'est la forêt (pinèdes de pins sylvestres notamment) qui vient au contact même de la ripisylve (à base de peupliers). Globalement, cette rivière est assez encaissée mais sans parcourir de gorges véritables, le fond est rocheux et le cours souvent torrrentiel hors été. Ce cours d’eau est environné de boisements de Pin sylvestre (Pinus sylvestris) et de Chêne pubescent (Quercus pubescens), de prairies et de landes xérophiles.
Milieux naturels
Un milieu remarquable est présent avec les boisements riverains en galeries d’Aulne blanc (Alnus incana) des rivières montagnardes et submontagnardes des Alpes. Cet habitat est de grand intérêt écologique, car en plus d’abriter une faune et une flore particulière, il forme des corridors en contact avec les milieux adjacents aux cours d’eau Le site présente par ailleurs un habitat classique des cours d’eau, à savoir les milieux aquatiques d’eau douce de la zone à truite. Notons également la présence de deux autres habitats présentant un intérêt écologique important : les fourrés de saules pionniers des berges et alluvions torrentielles à Saule drapé (Salix elaeagnos) et Saule pourpre (Salix purpurea) et la végétation pionnière herbacées des alluvions torrentielles et bancs de graviers.
Flore
Les accumulations limoneuses dans le cours du Jabron permettent le développement de pelouses marécageuses où abonde localement de Polygala grêle, l'euphorbe à feuilles de graminées ou le Jonc à fruits globuleux. Les escarpements rocheux à la confluence du Verdon portent le groupement à endémiques avec la Doradille de Jahandiez et Moehringia intermedia.
Faune
Sept espèces animales patrimoniales, dont une déterminante, ont pu être inventoriées dans cette vallée.
Chez les oiseaux, la nidification locale de la Bondrée apivore (Pernis apivorus), du Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), du Cincle plongeur (Cinclus cinclus), de la Huppe fasciée (Upupa epops) et du Moineau cisalpin (Passer italiae) est à noter.
Une espèce de reptiles est mentionnée localement : la Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus), espèce remarquable à répartition majoritairement Franco-Italienne qui privilégie les fourrés et les friches.
Les invertébrés sont quant à eux représentés par le Carabique déterminant Bembidion grisvardi (= Ocydromus grisvardi), qui recherche les zones accidentées situées au bord des eaux courantes, dont la répartition est localisée en France à cinq départements (Tarn, Pyrénées orientales, Var, Alpes Maritimes et Alpes de Haute Provence), l’Azuré du Serpolet (Maculinea arion), espèce remarquable et protégée au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, pelouses et friches sèches avec présence de ses plantes hôtes, des serpolets et de sa principale fourmi hôte, Myrmica sabuleti, jusqu’à 2400 m d’altitude.
Le site porte sur tout le cours du jabron entre sa source et la Confluence avec le Verdon, Il s'élargit ponctuellement dans les vallées.
