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Le site se trouve à quelques kilomètres d'Ile-Rousse, en Balagne. Il est constitué d'une vaste terrasse sablo-graveleuse largement ouverte sur la mer et de la basse plaine du Fiume Regino qui se jette à son extrémité sud-ouest. On y accède à partir de la RN 197 par deux petites routes qui conduisent directement à la plage.
Les formations végétales visibles au niveau de la terrasse sablo-graveleuse de Lozari sont, de la mer vers l’intérieur des terres :
- un groupement d’espèces à développement surtout estival, qui occupe les laisses de mer riches en matière organique avec deux espèces dominantes : Cakile maritima et Salsola kali et avec par endroits Euphorbia peplis ;
- des formations herbacées des dunes (Sporobolo-Elymetum , Sileno corsicae- Elymetum farcti sous-association à Medicago marina, Ammophiletum arundinaceae ponctuel ; groupements thérophytiques des Malcolmietalia ;
- des ourlets chaméphytiques ponctuels à Ephedra distachya, à Helichrysum italicum ou à Polygonum scoparium ;
- un fourré littoral à lentisques (Pistacia lentiscus) et salsepareille (Smilax aspera) ;
- enfin, dans la moitié ouest du site, des prairies plus ou moins humides et des roselières le long des points d’eau.
Le Fiume Regino (entre le pont de la RN 197 et la mer) est bordé d’une roselière et d’une ripisylve discontinue à : peuplier blanc (Populus alba), peuplier noir (P. nigra), aulne glutineux (Alnus glutinosa) et Tamaris (Tamarix africana).
Le site de Lozari est très anthropisé. Néanmoins, la création d’une ZNIEFF se justifie par la présence de 4 espèces végétales (dont trois sont protégées au niveau national) et d’1
espèce de chauve-souris déterminantes pour la Corse et de 9 habitats déterminants.
Plus globalement, l’originalité géomorphologique que constituent les terrasses sablo- graveleuses, rares à l’échelle de la Corse, offre un argument supplémentaire en faveur de la création d’une ZNIEFF.
Le périmètre de la ZNIEFF a été défini de façon à intégrer toutes les espèces et tous les
habitats déterminants. Ce périmètre permet en outre, d’inclure les roselières, les prairies
plus ou moins humides, les haies et la ripisylve, qui présentent un « intérêt
fonctionnel » dans le système hydrologique du site (prairies inondables et bassin naturel
d’expansion des crues). De plus, ces milieux, bien que non déterminants, abritent sans
doute une faune sauvage qu’il conviendrait d’étudier.
