Longueur 70-80 cm, envergure 125-135 cm, poids 870-1 940 g.
Il est inféodé aux marais de plaine dont les niveaux d’eau subissent peu de variations et dont la végétation hélophytique dense lui permet de se dissimuler. Ses préférences vont vers les grandes roselières trouées de petites pièces d’eau ou de canaux. Il tolère les eaux saumâtres des marais d’estuaires mais recherche plutôt l’eau douce.
Le Butor se nourrit surtout de poissons, d’amphibiens et d’insectes. Les autres proies citées sont des vers, sangsues, mollusques, crustacés, araignées, lézards, petits mammifères et oiseaux. Il les capture depuis une position stationnaire ou en avançant lentement. Solitaire, il chasse en journée ou au crépuscule dans des eaux peu profondes, à l’intérieur ou près du couvert végétal.
L’espèce est polygame, le mâle pouvant avoir jusqu’à 5 femelles. Le couple ne s’associe que pour la copulation, la femelle s’occupant seule de la nichée. Le mâle est fortement territorial depuis la fin d’hiver jusqu’en juillet. Les nids des femelles sont très proches de la place de chant. Les densités de mâles atteignent 1 oiseau pour 2 ha dans les milieux les plus favorables, mais on ne trouve le plus souvent qu’un seul mâle sur plusieurs dizaines d’hectares. Lorsqu’il est dérangé, le Butor prend une position de camouflage avec le bec et le cou tendus vers le ciel, les yeux pivotant vers l’avant pour observer l’intrus. Il peut tenir cette position durant des heures, oscillant pour suivre le mouvement des roseaux.
Le nid est une structure lâche de parties végétales, surtout du roseau, formant une plate-forme de 30-40 cm de diamètre. Elle peut atteindre 90 cm par ajout de matériaux alors que les jeunes grandissent. La ponte unique de 5-6 œufs (extrêmes : 3 à 7) est déposée à partir d’avril. L’incubation dure 25 jours et l’envol a lieu peu avant la 8e semaine.
Spanneut, L.(Ecosphère, Service du Patrimoine Naturel.),2008
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Répartition actuelle en France métropolitaine
La carte présente une couche de répartition de référence de l’espèce à l’échelle des départements et des secteurs marins. Les données de présence et d’absence ont été établies par expertise au sein d’un réseau de partenaires. Cette répartition de référence est utilisée dans le processus de validation des données du SINP au niveau de l’INPN.
Carte de répartition issue du programme Atlas de la Biodiversité Départementale et des Secteurs Marins
Présence certaine
Correspond à un signalement sur la base d'au moins une observation avérée dans une période de 10 ans (20 ans pour les invertébrés peu connus) précédant l'année de référence et aucune présomption de disparition depuis l'obtention de la dernière donnée ni doute sur le caractère reproducteur et implanté de cette population. Pour les espèces migratrices, la pr&easence indiqu&eae concerne les zones de reproduction.
Présence probable
Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche de l'espèce incomplète mais présence de milieux favorables ;
une écologie de l'espèce compatible avec l'hypothèse de sa présence ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 10 ans par rapport à la date de référence, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [vertébrés, plantes et invertébrés bien étudiés (rhopalocères, orthoptères, odonates...)] ;
une dernière observation fiable remontant à plus de 20 ans, aucune recherche spécifique récente et aucune présomption de disparition depuis cette date [taxons peu connus : fonge, nombreux invertébrés...].
Absence probable ou certaine
Ce point recouvre l'absence, par nature plus difficile à démontrer que la présence. Ce statut se base sur un ou plusieurs des critères suivants :
une recherche ciblée intensive mais infructueuse ;
l'absence de milieux adéquats ;
une espèce non observée alors que sa présence est facile à détecter ;
une présence peu vraisemblable pour des raisons historiques ou biogéographiques.
Ce statut doit également être attribué à un département dans lequel la présence de l'espèce est occasionnelle.
Absence liée à une disparition avérée
Cas particulier d'absence liée à une disparition avérée depuis moins d'un demi-siècle (les disparitions anciennes sont traitées comme « absence probable ou certaine »).
Pas d'informations
Dans l'état des connaissances, on ne peut pas se prononcer sur la présence ou l'absence actuelle dans le département. Il s'agit du statut utilisé par défaut quand on ne se situe pas dans une des catégories précédente ou dès lors qu'il y a un doute.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).