Espèce

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Fiche descriptive

Taille / poids :
Longueur totale : 50 à 60 cm. Poids : 700 à 1100 g.

Diagnose :
Oiseau terrestre de grande taille, à la silhouette redressée, incapable de voler et entièrement gris clair. Mâles et femelles sont semblables ; le bec et les pattes sont rouges, le dessous des ailes est barré de sombre. Les jeunes ont des marques brunes sur le dos.

Détermination :
Cette espèce est relativement simple à reconnaître.

Espèces proches :
Aucune confusion n’est possible pour cette espèce très caractéristique.

Période d’observation :
Cette espèce peut être observée toute l’année.

Biologie et éthologie :
Le Cagou peut être observé seul mais est généralement en petits groupes familiaux composés en moyenne de 4 individus, soit un couple adulte et des jeunes qui peuvent rester plusieurs années dans le groupe. Il est exclusivement terrestre, ne volant pas, et se nourrit dans la litière du sol qu’il fouille de son bec à la recherche d’arthropodes, de vers, de lézards et d’escargots. La nidification a lieu de juin à décembre au moins, le nid est une simple dépression au sol couverte de feuilles, les deux adultes participent à l’incubation et l’élevage des jeunes. Un seul œuf est pondu mais en moyenne, entre 0,7 à 2,5 pontes sont réalisées par saison pour un couple, un œuf aboutissant en moyenne à 0,5 jeune émancipé. Les jeunes qui accompagnent le couple adulte ne participent pas à l’incubation ni à l’élevage des poussins mais uniquement à la défense du territoire. Le territoire d’un groupe mesure en moyenne de 8 à 50 hectares en fonction de la qualité de l’habitat. Le Cagou est particulièrement sensible à la prédation par les chiens de chasse et errants. Le chant, exclusivement matinal dans l’heure encadrant le lever du soleil, est une phrase stéréotypée débutant par un chevrotement puis des cris explosifs, sensiblement différente entre le mâle, la femelle et les jeunes.

Biogéographie et écologie :
Cette espèce est endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Elle fréquente presque exclusivement la forêt humide, jusqu’à une altitude de 1100 m au moins.

D'après :
Létocart, Y. & Salas, M. 1997. Spatial organisation and breeding of Kagu Rhynochetos jubatus in Rivière Bleue Park, New Caledonia. Emu, 97 : 97 – 107.
Theuerkauf, J., Haneda, T., Sato, N., Ueda, K., Kuehn, R., Gula, R., Watanabe, I. 2015. Naturally high heavy metal concentrations in feathers of the flightless Kagu Rhynochetos jubatus. Ibis, 157 : 177 – 180.
Theuerkauf, J., Rouys, S., Mériot, J., and Gula, R. 2009. Group territoriality as a form of cooperative breeding in the flightless Kagu Rhynochetos jubatus of New Caledonia. The Auk, 126 (2) : 371 – 375.

T. Duval(Hémisphères), 2019

Domaines et territoires