Rusco aculeati-Carpinenion betuli Renaux, Timbal, Gauberville, R. Boeuf, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Les secteurs dans lesquels on observe le Rusco aculeati-Carpinenion betuli sont souvent moins secs que la poche de Colmar, avec des précipitations de l’ordre de 600 à 650 mm/an voire davantage sur le revers des côtes de Bourgogne et l’Entredeux-Mers (jusqu’à 750 mm/an mais avec fréquemment des années beaucoup plus sèches). Dans ces secteurs où la pluviométrie est « limite » pour le Hêtre, celui-ci se retrouve alors à la faveur de compensation climatique liée au relief (topoclimat de versants frais, arrières-côtes…). Inversement, l’effet aggravant de la station (sol et topographie) joue souvent un rôle plus important que pour le Carpinion alsacien, notamment sur les Côtes bourguignonnes où on retrouve le Sorbo ariae-Quercetum petraeae Rameau ex Renaux & J.-M. Royer in Renaux et al. 2011 sur les stations de bilan hydrique intermédiaire, à savoir les plateaux ou versants d’exposition est ou ouest. Les versants sud sont, eux, colonisés généralement par le Rubio peregrinae-Quercetum pubescentis Rameau 1974 (association du Sorbo ariae-Quercenion pubescentis Rameau 1997 ex J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin, 2006) ou des groupements de tillaies sèches sur éboulis des Tilienalia platyphylli Moor 1976 in Renaux, Timbal, Gauberville, R. Boeuf, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019 comme le Seslerio albicantis-Tilietum platyphylli Rameau 1973. Les hêtraies des Fagetalia sylvaticae (Carici flaccae-Fagetum sylvaticae scilletosum bifoliae (Rameau 1974) R. Boeuf 2014 et Ulmo glabrae-Fagetum sylvaticae (Rameau et al. 1971) Renaux, R. Boeuf, Timbal & J.-M. Royer in R. Boeuf 2014) prennent, quant à elles, le relai sur les versants nord.

Nom cité du syntaxon

Rusco aculeati-Carpinenion betuli suball. nov. hoc loco.

Synonymes

Rubio peregrinae-Ruscion aculeati Lapraz 1963 nom. inval et illeg. (art. 2b, 5, 29b) ; Rusco aculeati-Quercetum petraeae prov. Timbal et al. in R. Boeuf 2014 nom. inval. (art 3b).

Type nomenclatural

Rusco aculeati-Quercetum petraeae Noirfalise in Renaux, Timbal, Gauberville, R. Boeuf, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019.

Combinaison caractéristique d'espèces

Parmi les différentielles par rapport au Carpinenion betuli, on compte également des espèces de sols profonds (Ornithogalum pyrenaicum, Ficaria verna), ainsi que Daphne laureola, des espèces thermoxérophiles (Betonica officinalis, Hieracium glaucinum gr., (notamment H. fragile) Melampyrum cristatum, Ophrys insectifera, Orchis mascula, Quercus pubescens…). À ces espèces s’ajoutent enfin des différentielles géographiques à tonalité méditerranéo-atlantique comme Arum italicum, Iris foetidissima, Pulmonaria affinis, P. longifolia, Rubia peregrina ou Ruscus aculeatus.

Bibliographie

 Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Boeuf R., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au prodrome des végétations de France : les Quercetea pubescentis Doing-Kraft ex Scamoni & H. Passarge 1959. Doc. phytosoc., série 3, 10 : 41-136. (Source)