Site de la directive "Oiseaux"
Base de référence : Juillet 2024.
Type : A (ZPS)
Code du site : FR9412007
Compilation : 31/08/2005
Mise à jour :
Appelation du site : Vallée du Regino
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
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Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées | 43% |
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana | 39% |
Forêts sempervirentes non résineuses | 8% |
Pelouses sèches, Steppes | 6% |
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) | 3% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 1% |
Site situé dans le massif de la Corse granitique (granite à porphyroïdes de la région de Calvi) qui domine à 90% avec quelques secteurs avec des sédiments quaternaires (cuvette du Regino) et des formations sédimentaires et métamorphiques. Il faut noter la présence de nombreuses oliveraies.
La vallée du Regino a fait l'objet au début des années 1990 d'une inscription en Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux ZICO CS08) en raison des fortes densités de Milans royaux rencontrées (environ 50 couples). D'autres espèces mentionnées également à l'annexe 1 de la directive oiseaux sont présentes de manière représentative (voir liste). Ces espèces sont inscrites à l'annexe I de la directive oiseaux. On notera la densité exceptionnelle des couples d'engoulevents d'Europe (1à 4 couples/10 ha). Les densités d'Alouette lulu et de Pies grièches sont également remarquables. Par ailleurs, le site se prête très bien à la présence du Milan royal qui est probablement arrivé avec les premiers éleveurs dans cette région de ''bocage''. Il s'agit vraisemblablement des plus grosses densités de Milans royaux nicheurs connues en milieu insulaire. Le pastoralisme et l'agriculture semi extensive favorisent cette espèce ainsi que d'autres espèces de l'annexe 1 ce qui explique les densités remarquables des diverses espèces. Les espèces d'oiseaux du site ne font l'objet d'aucune gestion particulière ; néanmoins les pratiques agro-pastorales leur sont favorables. Le maintien des activités agricoles qui créent une mosaïque de milieux est donc un atout pour la préservation durable des espèces. Pour l'avenir la pérennisation du système agro-pastoral est fondamental.
Le site a une vocation agropastorale très marquée avec une mosaïque de milieux ouverts dominants, semi-fermés et fermés qui en font l'originalité. La menace principale concerne la déprise pastorale, heureusement peu perceptible pour le moment, qui pourrait conduire au déclin à long terme des espèces de milieux ouverts et bocagers (principalement le Milan royal mais aussi la Pie grièche écorcheur, le Pipit rousseline et dans une moindre mesure les Fauvettes et l'Engoulevent. Les espaces boisés qui constituent le plus souvent le support des nids de Milans sont eux menacés par les incendies hélas encore fréquents dans la région.