ZNIEFF 010000036
trace des crêtes et secteurs avoisinants sous-le-vent

Ce site rassemble sur une zone relativement restreinte trois types d’habitats forestiers faiblement dégradés. Ceci explique la grande diversité floristique (222 espèces de phanérogames, 85 espèces de Ptéridophytes et 39 espèces de Bryophytes) combinée aux effets locaux est à l’origine d’une diversité de groupements végétaux riches en espèces patrimoniales : 2 espèces endémiques de Guadeloupe, 3 espèces rare à très rare en Guadeloupe et 11 endémiques des petites Antilles et 1 espèce protégée. La faune contribue à la valeur du site. Reptiles et Amphibiens, Oiseaux, Mammifères, etc. fréquentent les lieux. Parmi les plus visibles signalons : le Fou fou (Orthorhyncus cristatus), le Tapeur (Melanerpes herminieri) et la Caféiette (Dendroica plumbea), et l’Anolis (Anolis marmoratus).
Les abords du sentier par endroits caillouteux et structurés par la présence de gros arbres comme Diospyros revoluta, Cocoloba swartzii dont les troncs peuvent atteindre plus de 2 m de circonférence, et Guarea glabra, sont tapissés d’une litière épaisse de feuilles piégée dans un réseau de racines et de lianes rampantes. La strate herbacée réduite, est compensée d’une part par la richesse en épiphytes représentés par les Aracées (Philodendron scandens), les orchidées (Epidendrum ciliare) et les Broméliacées (Tillandsia spp.); et d’autre part par la profusion de lichens, de bryophytes, de champignons et de lianes enchevêtrées dans les arbres.
Les conditions topographiques (ensoleillement, exposition aux vents, ..) et édaphiques (structure du sol, taux d’enrochement, ..) génèrent un effet de versant contrasté qui apportent de la variabilité de part et d’autre du sentier. Plusieurs points de vue permettent offrent une vue panoramique sur le paysage, notamment la vallée de Beaugendre, et sa végétation luxuriante.
Il convient donc de veiller à la reconnaissance scientifique de ce manteau végétal exceptionnel et de la qualité paysagère grâce à l’inventaire ZNIEFF, en vue d’améliorer sa préservation ; en particulier sur sa zone périphérique, la plus soumise aux agressions anthropiques.
       
                                       felix.lurel@wanadoo.fr, vers° 31 Mai 06