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Cette ZNIEFF est partagée entre une partie du bois de Millemont et celle du bois de Béhoust, et incorpore les étangs de la Primadière et de Béhoust. L’intérêt floristique de cette zone réside à la fois dans la présence de sols acides et de milieux humides, favorisant l’expression de diverses végétations organisées en mosaïque où se côtoient pelouses, landes et boisements, ainsi que d’un riche cortège floristique. La délimitation de ce site repose donc essentiellement sur la répartition des habitats déterminants, tout en excluant les zones de boisements, parfois constitués de plantations de conifères qui sont peu intéressants floristiquement.
Ainsi, 18 espèces déterminantes (16 espèces floristiques et 2 espèces faunistiques) sont recensées dans la zone, dont 7 sont menacées en Île-de-France, et 4 sont protégées à l’échelle régionale :
- La Fougère des Montagnes (Oreopteris limbosperma), en danger critique d’extinction et protégée en Île-de-France ;
- L’Illécèbre verticillé (Illecebrum verticillatum) et la Campanille à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea), en danger d’extinction et protégées en Île-de-France ;
- Le Jonc rude (Juncus squarrosus) et le Petit muguet à deux feuilles (Maianthemum bifolium), en danger d’extinction en Île-de-France ;
- La Lobélie brûlante (Lobelia urens), protégée en Île-de-France.
Le Petit muguet à deux feuilles est une espèce en régression en Île-de-France, et la plupart des stations sont situées en Yvelines et en Seine-et-Marne. Il est inféodé aux forêts acidiphiles, notamment aux chênaies acidiphiles des Quercetalia robori-petraeae. La Campanille à feuilles de lierre n’est représentée en Île-de-France plus que dans la forêt de Rambouillet ou dans ses alentours, et la population de Millemont est l’une des plus importante de la région. La Fougère des Montagnes, espèce plutôt d’altitude, est présente dans quelques localités à basse altitude en Île-de-France. Cette espèce en forte régression apprécie les milieux humides et frais sur sols acides.
Huit habitats déterminants ZNIEFF sont présents dans cette zone, variés dans leur nature et présentant de riches cortèges floristiques. En effet, des milieux allant des pelouses aux landes et fourrés sont présents, comptant une prairie acidocline à Molinie bleue du Lobelio urentis - Agrostietum caninae, de l’ourlet mésophile du Conopodio majoris - Teucrion scorodoniae, de la pelouse hyperacidiphile à Galio saxatilis - Festucion filiformis, possédant souvent un cortège floristique diversifié, ainsi que des landes atlantiques sèches à Bruyère cendrée du Calluno vulgaris - Ericetum cinereae. Un habitat déterminant arboré est présent également, il s’agit de l’aulnaie-frênaie ouest-européennes à hautes herbes du Filipendulo ulmariae - Alnetum glutinosae. Enfin, une végétation aquatique présente sur l’étang de Béhoust, faisant partie des herbiers évolués à plantes à feuilles flottantes des eaux calmes mésotrophes à eutrophes, le Nymphaeion albae, et une autre végétation aquatique, un groupement de potamots, le Potamion pectinati, viennent compléter cette riche liste.
Ces milieux, souvent pauvres en nutriments (à l’exception de l’aulnaie-frênaie du Filipendulo ulmariae - Alnetum glutinosae), sont pour la plupart en régression en Île-de-France et menacés par l’intensification des pratiques agricoles. La limitation d’apports de fertilisants est une condition nécessaire au maintien des milieux prairiaux et landicoles.
Délimitation s'appuyant sur la répartition des espèces, des habitats et des parcelles forestières et chemins forestiers.
