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Le site comprend un secteur de lande en partie Nord-Est de la Forêt du Madrillet, ainsi qu’une mare, sur la commune de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Une partie très importante du périmètre initial est maintenant artificialisée : parking, bâtiments, rond-point, rues,....Une actualisation des contours "utiles" est donc à prévoir.
Les terrains sur lesquels repose cette forêt correspondent à des anciennes terrasses alluviales de la Seine. Il s’agit donc de terrains sédimentaires constitués principalement de sables, argiles sableuses et graviers, éléments filtrants gardant peu d’eau disponible en surface pour la végétation. Seules quelques mares, disséminées dans la forêt, donnent accès à de l'eau libre.
Dans le périmètre du site, la partie Sud présente une lande à callune fausse-bruyère (Calluna vulgaris), tandis que la partie Nord est constituée d’une mare avec sa végétation aquatique et ses ceintures végétales. Elles sont entourées de dépôts sableux servant de terrain de cross occasionnel.
Les abords du chemin menant à la mare ainsi que la lande forment un milieu favorable à l’accueil du lézard agile (Lacerta agilis). Noté EN sur LR Normandie 2022, Il tend à se raréfier dans une grande partie de la France ; pour la Haute-Normandie, la zone du Madrillet abrite une population en marge de son aire principale de répartition.
Les zones sableuses et faiblement végétalisées autour de la mare présentent également une faune intéressante, et notamment quelques espèces d’orthoptères peu fréquentes telles que le gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus) et l’oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens). Ce secteur est remarquable aussi par la présence, grâce aux flaques et aux ornières, du rare crapaud calamite (Bufo calamita).
Un autre intérêt majeur du site réside dans la mare avec la population d’utriculaire citrine (Utricularia australis), petite plante carnivore protégée régionalement.
Concernant les amphibiens, la mare accueille entre autres le triton alpestre (Triturus alpestris) et de belles populations de grenouille verte (Rana esculenta). La couleuvre à collier a également été observée dans le secteur.
La localisation du site en bordure de Forêt du Madrillet l'expose à une fréquentation humaine régulière (promeneurs, amateurs de cross). Ces activités entretiennent à leur façon une végétation pionnière et les milieux d'origine anthropique tels que les ornières, mais si elles sont trop intensives, cela devient au détriment du patrimoine naturel.
A terme, ce secteur doit disparaître de l'extension du technopole. Il serait souhaitable que les espaces verts d'accompagnement de ce technopole veillent à conserver au maximum les potentialités écologiques initiales.
