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Actuellement, la zone dite "Marais de Galuchet et de la Boucle de Chey" est restée à l'écart des aménagements de la technopole de Niort. C'est une zone humide sur sol hydromorphe tourbeux à inondations périodiques : prairies hygrophiles à méso-hygrophiles avec taches locales de mégaphorbiaies.
ZNIEFF initiale étendue en aval jusqu'à La Tiffardière, sur les prairies humides, boisements alluviaux et de pente, pour intégrer également des enjeux halieutiques majeurs
INTERET ENTOMOLOGIQUE : Fort
Présence d'une bonne partie du cortège d'espèces des mégaphorbiaies et prairies humides, avec notamment le Criquet ensanglanté (Stetophyma grossum), Criquet tricolore (Paracinema tricolor), Criquet des roseaux (Mecostethus parapleurus) et Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa) chez les Orthoptères. Le Cuivré des marais (Lycaena dispar) se reproduisait sur ce site jusque dans les années 1980, mais n'a pas été revu depuis.
La reproduction attestée pour l'Oxycordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), le Gomphe semblable (Gomphus similimus) et le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii) indique un bon état écologique de la Sèvre et de sa ripisylve sur ce secteur. Nous pouvons mentionner aussi la présence de la Cordulie bronzée (Cordulia aenea) en chasse sur des clairières du marais de Galucher.
La Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) est bien représentée sur le site en raison de la présence de nombreux Frênes têtards et de boisements alluviaux naturels, habitats favorables pour diverses espèces de Coléoptères saproxyliques.
Grande richesse en espèces de la famille des Arctiidés (Lépidoptères Hétérocères), contrastant avec la situation observée sur les plaines calcaires aux alentours de Niort. L'Ecaille des marais (Rhyparioides metelkana), espèce emblématique du marais Poitevin, est aujourd'hui considérée comme disparue de France. Elle était mentionnée de ce site dans les années 1950 par Robert Levesque.
INTERET BATRACHOLOGIQUE :
Présence jusqu'en 1975 du Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), amphibien inscrit à l'Annexe II de la Directive Habitats.
Le marais de Galuchet est utilisé pour la reproduction de la Grenouille rousse (Rana temporaria), qui fréquente les conches tertiaires en voie d'atterrissement et les zones inondables.
INTERET ORNITHOLOGIQUE :
En période de reproduction la ZNIEFF héberge la plus importante colonie de Héron cendré du marais Poitevin Deux-Sévrien, et plus largement du sud Deux-Sèvres. L'Aigrette garzette semble également, depuis 2016 s'y installer. Les boisements humides accueillent la Mésange nonnette et le Pic noir. Les mentions historiques du Râle de genêts et de la Rousserole turdoïde, aujourd'hui disparus, n'ont malheureusement pas pu être datées.
INTERET MAMMALOGIQUE : Moyen
Zone privilegiée pour la conservation de la Loutre (Lutra lutra) qui est bien présente dans le marais de Galucher et sur la Sèvre Niortaise. Nous pouvons aussi mentionner la présence du Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) sur un bras de la Sèvre Niortaise.
INTERET HALIEUTIQUE
Le site présente plusieurs enjeux importants vis-à-vis de la faune piscicole. Situé notamment en bordure de la Sèvre niortaise, il est un lieu particulièrement propice pour la reproduction du Brochet (Esox lucius). Il représente également le principal lieu de reproduction connu de la Grande alose (Alosa alosa) sur le bassin de la Sèvre niortaise. La Lamproie marine (Petromyzon marinus) s’y reproduit régulièrement, quasiment chaque année. Enfin, l’Anguille européenne (Anguilla anguilla) y est très présente.
INTERET BOTANIQUE :
Présence de la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris) et de l'Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum) dans les prairies. Une station d'Hottonie des marais (Hottonia palustris) a été découverte en 2018.
Surface bien délimitée par les zones aménagées : constructions, cultures; sa survie en l'état dépend exclusivement du niveau d'eau qui sera maintenu par l'homme. Le niveau d'eau nécessaire à cette survie condamne toute utilisation autre que la prairie naturelle et les plantations typiques du Marais Poitevin.
Les principales modifications apportées au périmètre en 2019 sont :
- l'ajout d'une partie d'un des bras de la Sèvre non canalisé au Nord-Est du site, pour des enjeux Orthoptères (Criquet ensanglanté et Criquet des roseaux sur les berges végétalisées ouvertes), Odonates (Oxycordulie à corps fin) et Coléoptères (Rosalie des Alpes sur les arbres bordant le cours d'eau).
- ajout du lit majeur de la Sèvre Niortaise au Sud-Ouest de la ZNIEFF jusqu'au pont de chemin de fer de la Tiffardière, pour des enjeux Odonates (site de reproduction de l'Oxycordulie à corps fin, du Gomphe semblable et du Gomphe de Graslin)
- retrait de la culture au Sud-Est de la ferme de Chey (absence d'enjeux)
- retrait des plantations de Peupliers au Nord de la ferme de Chey (absence d'enjeux)
- ajustement léger du contour général de la ZNIEFF, meilleur calage sur les habitats, quelques batiments retirés en périphérie du zonage.
