ZNIEFF 740002778
LANDES, HÊTRAIES ET MILIEUX OUVERTS DU MONT GARGAN

(n° régional : 87000046)

Commentaires généraux

Le Mont Gargan est un puy constitué de micaschistes qui culmine à 730 mètres. Le sommet est occupé par des prairies, des landes et quelques patchs de pelouse acidiphile. Les pentes sont boisées ; seules celles adspectées nord et est sont incluses dans la ZNIEFF (Hêtraie acidiphile submontagnarde).

Les landes sont de type septentrional à caractère transitoire subatlantique / submontagnard, dominées par l'Ajonc nain, la Bruyère cendrée et le Genêt pileux. Leur état de conservation est médiocre ; pour partie envahies par la Fougère aigle ou largement piquetées, ces landes n'offrent un faciès jeune que sur la partie sommitale aux abords de la chapelle.

Quelques pelouses acidiphiles à Nard et Violette des chiens sont présentes à la faveur des sentes entretenues. Elles hébergent de façon très localisée l'Oeillet sylvestre, le Gnaphale des bois et le Théson des Alpes dont c'est l'unique station de Haute-Vienne.

La hêtraie acidiphile de pente offre localement des sous-bois à Myrtille et, en bas de pente à la faveur des talus, un remarquable cortège de ptéridophytes : Cystoptéride fragile, Fougère des montagnes et une importante population de Polypode du hêtre.

Au plan faunistique, on peut noter parmi les invertébrés la présence du Criquet des ajoncs (Gomphocerippus armoricanus) et du Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus). L'allée de hêtres  abrite un cortège interessant de Coléoptères xylophages. Chez les vertébrés, c'est parmi les oiseaux qu'il faut rechercher les éléments les plus intéressants comme l'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus caprimulgus), nicheur sur le site, tout comme la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) ou le Busard St-Martin (Circus cyaneus) qui l'hiver forme ici parfois des dortoir collectif. Ces espèces sont particulièrement dépendantes des zones ouvertes et relativement calmes.

L'accés au sommet du site où se trouve une chapelle se fait via une spectaculaire allée de hêtres. Ce point haut offre une vue panoramique intéressante sur les Monédières.

Commentaires sur la délimitation

Déjà initialement réduite par rapport au premier périmètre (de 1989), la révision actuelle a encore réduit la surface de la ZNIEFF en en excluant les zones de prairies intensifiées. Néanmoins, un secteur de landes altérées, au sud-ouest a été adjoint en raison de sa potentialité et de la zone de tranquilité qu'il représente pour la faune.

En parties est et nord, la hêtraie de pente est intégralement prise en compte, même en ses parcelles dégradées pour une raison de cohérence spatiale ; la route constituant la limite (les talus sont inclus de part la présence de très beaux ourlets à caractère submontagnard).