ZNIEFF 820030221
CHAMBARANS

(n° régional : 2604)

Commentaires généraux
Aucune information disponible
Commentaires sur la délimitation

Au sein du Bas-Dauphiné, l’originalité du pays de Chambaran réside dans son substrat géologique, qui n’a pas d’équivalent dans les régions alpines françaises : la glaise à quartzite.

Celle-ci est à l’origine de sols très pauvres, acidifiés. Ils sont recouverts à l’état naturel par une chênaie mixte à Molinie bleue, parcourue par des vallons frais tourbeux à sphaignes.

Cette particularité géologique liée à la position biogéographique, en limite de certaines influences atlantiques, explique la présence de nombreuses plantes rares dans la région, car parvenant ici en limite orientale de leur aire de répartition géographique (Millepertuis androsème, Osmonde royale, Bruyère cendrée…).

Beaucoup de ces espèces « atlantiques » trouvent refuge ici dans les prairies et landes humides issues du défrichement de la forêt et dans les vallons frais, tout comme certaines espèces montagnardes présentes ici à une altitude inhabituelle.

La partie orientale des Chambarans, très forestière, est par ailleurs propice à des espèces telles que la Bécasse des Bois.

Le zonage de type II souligne l’identité de cet ensemble au sein duquel plusieurs secteurs, abritant les habitats naturels ou les espèces les plus remarquables (forêts, étangs, ruisseaux…) sont retranscrits par diverses zones de type I, formant souvent des ensembles (zones humides) au fonctionnement très interdépendant.

Il souligne également certaines fonctionnalités naturelles :

- liées à la préservation des populations animales ou végétales, telles que celle de zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces d’oiseaux (Bécasse des bois…), de batraciens (crapaud Sonneur à ventre jaune…), d’insectes (grande richesse en libellules, dont certains très rares dans la région comme la Cordulie à deux taches) et de poissons (Chabot, Lamproie de Planer…).

Il traduit également le bon état de conservation général de certains bassins versants, en rapport avec le maintien de populations d’Ecrevisse à pattes blanches, espèce réputée pour sa sensibilité particulière vis à vis de la qualité du milieu. Cette écrevisse indigène est devenue rare dans la région, tout spécialement à l’est de la vallée du Rhône ;

- de nature hydraulique en ce qui concerne les zones humides, et notamment les étangs (expansion naturelle des crues, ralentissement du ruissellement, soutien naturel d’étiage, auto-épuration des eaux…),

L’ensemble présente par ailleurs un intérêt paysager, géologique (avec notamment le gisement de sables Helvétiens fossilifères de Charmes sur l’Herbasse et Tersanne, cités à l’inventaire des sites géologiques remarquables de la région Rhône-Alpes), géomorphologique (modelé glaciaire) ainsi que biogéographique compte-tenu de son caractère d’ « îlot atlantique » .