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Le massif du Devoluy est l’un des plus méridionaux des Alpes iséroises. Il est caractérisé par un climat aux fortes amplitudes thermiques et associe zones boisées, secteurs humides et pelouses d’affinités méridionales.
Les bois du Sapey et du Ban constituent une remarquable station abyssale de Pin à crochet, enclave de végétation subalpine en plein étage montagnard, avec présence de glace fossile en profondeur du sol. Le bois du Sapey abrite dans son sous-bois de résineux nombre d’espèces animales et végétales remarquables. L’Orchis de spitzel, espèce d’affinité plutôt méridionale montagnarde, parvient dans les forêts du Vercors isérois en limite nord de son aire de répartition géographique. La Racine de Corail est une autre orchidée qui doit son nom à la forme de son rhizome souterrain ; espèce fragile, elle craint les perturbations de son milieu comme les coupes à blanc. Affectionnant les hêtraies-chênaies ou les forêts de résineux, la Pyrole à feuilles rondes est aussi une espèce commune localement. D’autres espèces, comme la Saxifrage granulée, la Gentiane croisette ou l’Aconit napel, apprécient l’ombrage des forêts du Sapey. Plusieurs chauves-souris ont élu domicile dans les ruines de l’ancien aqueduc. L’Oreillard septentrional, encore appelé Oreillard roux, est peu distinct de l’Oreillard gris. Les deux espèces sont pourvues d'oreilles bien caractéristiques, d'où leur nom. La Pipistrelle commune est la plus petite chauve-souris d’Europe. Elle est présente dans les villes et villages, les parcs et jardins et fréquente toutes sortes d’abris, été comme hiver, situés dans des crevasses de murs, sous des lambris, derrière les volets ou dans des arbres creux. Trois Vespertilions (le Vespertilion de Natterer, celui à oreilles échancrées et celui à moustaches) sont aussi les hôtes de ces lieux. Parmi les oiseaux fréquentant les bois du Sapey, on remarque la discrète Gélinotte des Bois. Cet oiseau, aux mœurs très discrètes, est sédentaire. En montagne, l'habitat de la Gélinotte est constitué de futaies mixtes pourvues d'une abondante strate de feuillus arbustifs. Une juxtaposition de conifères et de feuillus est idéale, les bourgeons des sorbiers, bouleaux, saules, aulnes constituant la base de son alimentation. Elle est en déclin partout en France. Agile, bon grimpeur et bon nageur, le Campagnol des neiges est actif toute l’année ; il forme des petites colonies d’une vingtaine d’individus et se nourrit exclusivement de végétaux, surtout des graminées, des Laîches, des myrtilles et des trèfles.
