Le mot de biodiversité a été forgé récemment en 1985 par W. G. Rosen à l’occasion d’un colloque. Mais ce concept a reçu une véritable popularisation dans le monde politique et dans la société en 1992 lors du sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio de Janeiro où, pour la première fois, on a pris conscience, à une échelle planétaire, de la dégradation de la nature.
Pourtant la biodiversité est un objet d’étude très ancien. Les naturalistes étudient depuis des siècles la diversité des faunes, des flores et des écosystèmes.
Le concept de biodiversité est défini par la Convention sur la diversité biologique comme : « la variabilité des êtres vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie : cela comprend la diversité au sein des espèces, ainsi que celle des écosystèmes » (art. 2).
Le concept de la biodiversité fait référence à l’ensemble des composantes et des variations du monde vivant et les scientifiques y distinguent trois niveaux d’organisation :
Aujourd’hui, on étudie encore les composantes de la biodiversité (inventaires des écosystèmes, des flores et des faunes), pourtant, on cherche de plus en plus à en comprendre le fonctionnement. On a franchi une étape dans la compréhension du système, en passant de sa description à l’étude de son fonctionnement.
Enfin, il faut savoir que, de plus en plus, les scientifiques essayent de resituer la biodiversité dans une perspective environnementale plus large et on assiste à une intégration de la biodiversité dans les problèmes de société. Il y a d’abord une prise en compte du rôle de l’homme, soit en terme de dépendance directe (pour ses ressources biologiques, pour ses ressources alimentaires), soit en terme de dépendance indirecte par rapport aux services écologiques que rend la biodiversité (interférence avec les climats, bien-être que procure la nature…).