FR4301288 - Cret des Roches

Site de la directive "Habitats, faune, flore"

Base de référence : Décembre 2023.

Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)

Identification du site

Type : B (pSIC/SIC/ZSC)

Code du site : FR4301288

Compilation : 30/11/1995

Mise à jour : 10/07/2014

Appelation du site : Cret des Roches

Dates de désignation / classement :

  • pSIC : première proposition : 30/04/2002
  • pSIC : dernière évolution : 30/04/2002
  • SIC : Première publication au JO UE : 07/12/2004
  • SIC : Dernière publication au JO UE : 07/12/2004
  • ZSC : premier arrêté : 27/05/2009
  • ZSC : Dernier arrêté : 27/05/2009
Texte de référence
Arrêté de création du 27 mai 2009 portant décision du site Natura 2000 Cret des Roches (zone spéciale de conservation)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 6,77944 (E 6�46'45'')
  • Latitude : 47,37472 (N 47�22'28'')
Superficie : 60 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 486 m.
  • Max : 779 m.
  • Moyenne : 635 m.
Régions biogéographiques :
Continentale : 100%

REGION : BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
DEPARTEMENT : Doubs (100%)
COMMUNES : Pierrefontaine-lès-Blamont, Pont-de-Roide-Vermondans.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Forêts caducifoliées 89%
Pelouses sèches, Steppes 7%
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 4%

Autres caractéristiques du site

Aucune information disponible

Qualité et importance

Au sud de l'agglomération montbéliardaise, une falaise de calcaire d'âge Jurassique supérieur domine la ville de Pont-de-Roide d'une centaine de mètres. Sa formation résulte d'un double phénomène : formation du flanc nord de l'anticlinal du Lomont par redressement des couches calcaires des collines pré-jurassiennes, puis érosion d'un secteur fragilisé par la tectonique, en combe latérale marneuse. Le Crêt des Roches domine cette combe. Le bas de la corniche est recouvert par un manteau d’éboulis plus ou moins liés par des argiles de décalcification. La falaise présente une déclivité ouest en direction de la vallée du Doubs. L’orientation de la crête rocheuse principale sud - sud-ouest présente un coude nord/nord-ouest, puis une partie ouest. Le revers du crêt, en partie boisé, est incliné vers le nord-est.

Ce secteur appartient, comme les collines pré-jurassiennes du pays de Montbéliard, au compartiment floristique bâlois et alsatique, c'est-à-dire d'influence alsacienne, où se développe une végétation typique de l'étage montagnard inférieur. Il présente des milieux caractéristiques et  une flore particulièrement intéressante, variant en fonction de l'exposition :

- La forêt du versant nord, installée sur une pente rocailleuse, est dominée par une hêtraie froide dont la strate herbacée est colonisée par la dentaire penné et l'actée en épis. Traité en futaie régulière, le hêtre est dominant avec des strates arbustives et herbacées pauvres.
- La corniche, exposée au sud, est un milieu où le sol est très réduit et le recouvrement herbacé faible (inférieur à 50 % de la surface). Elle héberge, dans ses fissures, des plantes pionnières (dites chasmophytes c'est-à-dire colonisants de faibles épaisseurs de terre accumulées dans les fissures de roche) soumises à des conditions écologiques sévères. Elle présente des espèces remarquables, en limite de leur aire de distribution. Ce sont, par exemple, le daphné des Alpes  ou encore l'épervière à feuilles de scorzonère qui a presque disparu du site. Le pied de falaise est boisé Le piétinement induit par la pratique de l'escalade, sur une partie importante du linéaire, limite cependant le développement de la flore herbacée.
- Entre la corniche et la forêt, une pelouse xérique (très sèche) est installée sur un sol peu épais de pente faible ou nulle. Elle comporte des espèces relictuelles de végétation herbacée primaire, c'est-à-dire non influencée par l'homme, réalisant des associations végétales typiquement médio-européennes. Le recouvrement herbacé est important, on y trouve, par exemple, la coronille des montagnes,  l'ibéride des rochers  et l'oeillet bleuâtre qui sont protégés au niveau régional.

- Le manteau pré-forestier constitue une association thermophile de petite surface, développée entre la forêt et la pelouse.
- Le domaine forestier, exposé au sud/sud-ouest présente une chênaie thermophile qui précède la hêtraie chaude avec l'hépatique à trois lobes également protégée sur le territoire régional. Sur le secteur nord, quelques plantations résineuses ont été réalisées à proximité de la corniche. Leur état sanitaire médiocre et les faibles potentialités du sol ne permettent pas d'escompter un rendement optimal.
- A proximité du fort, se développent de belles pelouses mésophiles* à floraison magnifique en fin de printemps.

Le Crêt des Roches constitue un important site de migration postnuptiale des oiseaux (127 000 oiseaux dont 1 300 rapaces ont été observés durant l'automne 1988). Il abrite des insectes thermophiles telle que la mante religieuse et le criquet italien peu communs en Franche-Comté.

Actuellement, les pelouses xérophiles (installées sur des milieux très secs) et les groupements rupicoles (liés aux rochers) voient localement leur développement limité par la pratique de l’escalade, la présence de sentiers et d'installations touristiques. Le surpiétinement induit alors la destruction des végétaux.

Vulnérabilité

Après son classement en Réserve naturelle volontaire à la fin des année 90, le récent classement en Réserve naturelle régionale du Crêt des Roches, la révision d'aménagement forestier, ainsi qu'une concertation fréquente avec les associations de pratique des loisirs sont de nature à satisfaire les objectifs de préservation exprimés dans Natura 2000.

Toutefois, les pelouses xérophiles (installées sur des milieux très secs) et les groupements rupicoles (liés aux rochers) voient localement leur développement limité par la pratique de l’escalade, la présence de sentiers et d'installations touristiques. Le surpiétinement induit alors la destruction des végétaux.