FR8312010 - Gorges de la Truyère

Site de la directive "Oiseaux"

Base de référence : Décembre 2023.

Identification du site

Type : A (ZPS)

Code du site : FR8312010

Compilation : 30/11/2005

Mise à jour : 23/08/2017

Appelation du site : Gorges de la Truyère

Dates de désignation / classement :

  • ZPS : Premier arrêté : 24/04/2006
  • ZPS : Dernier arrêté : 12/07/2018
Texte de référence
Arrêté de création du 12 juillet 2018 portant décision du site Natura 2000 Gorges de la Truyère (zone de protection spéciale)

Localisation du site
Coordonnées du centre (WGS 84) :
  • Longitude : 3,00194 (E 3�00'6'')
  • Latitude : 44,88333 (N 44�52'59'')
Superficie : 21 569 ha.
Pourcentage de superficie marine : 0 %
Altitude :
  • Min : 620 m.
  • Max : 1 065 m.
  • Moyenne : 800 m.
Régions biogéographiques :
Continentale : 100%

REGION : AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
DEPARTEMENT : Cantal (100%)
COMMUNES : Alleuze, Anglards-de-Saint-Flour, Chaliers, Chaudes-Aigues, Espinasse, Fridefont, Jabrun, Lieutadès, Maurines, Neuvéglise-sur-Truyère, Paulhenc, Ruynes-en-Margeride, Saint-Georges, Saint-Martial, Sainte-Marie, Val d'Arcomie, Villedieu.

Carte de localisation

Description du site

Caractère général du site

Classes d'habitats Couverture
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées 72%
Forêts caducifoliées 12%
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 5%
Forêts de résineux 3%
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 2%
Forêts mixtes 1%
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente 1%
Pelouses sèches, Steppes 1%
Autres terres arables 1%
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) 1%
Cultures céréalières extensives (incluant les cultures en rotation avec une jachère régulière) 1%

Autres caractéristiques du site

La zone de protection spéciale "Gorges de la Truyère" est située à cheval sur 3 entités géologiques distinctes : le sud de la planèze de Saint-Flour, le nord du massif volcanique de l'Aubrac et entre les deux, la zone d'érosion en gorges dans le socle hercynien. Ainsi, les paysages qui la constitue comprennent des zones de plateaux à environ 900 m d'altitude en moyenne, surmontés de Puy ou Puech pouvant atteindre 1061 m pour le plus haut. Ces plateaux sont séparés par des gorges plus ou moins abruptes (par exemple pentes relativement douces au niveau du village de Lanau, ou à l'inverse les falaises des gorges du Bès) occupées par les lacs de barrage de l'ensemble hydroélectrique de la Truyère (côtes maximales théorique entre 647 m pour le barrage de Sarrans) et 747 m pour celui de Grandval).
Les plateaux sont largement dominés par les paysages agricoles, tandis que les forêts et les landes, entrecoupés parfois de milieux rocheux, se partagent les espaces de pente.

Qualité et importance

Ce site est composé de gorges parcouru par 3 lacs de barrages : Granval, Lanau et Sarrans. 

Les versants des gorges sont occupés par des landes, des forêts et des milieux rocheux; sur les plateaux, qui appartient en partie au site, ce sont les prairies de fauche et de pâture entre coupées de haies qui dominent.

La juxtaposition de tous ces éléments permet le développement de plusieurs espèces d’oiseaux d’intérêt européen, comme de nombreux rapaces qui vont nicher en forêt et se nourrir dans les zones agricoles.

Il s’agit d’un des sites les plus intéressants en Auvergne et en France pour la conservation des rapaces forestiers et rupestres. 

La densité de Circaètes Jean-le-Blanc est importante et la population d’Aigles bottés est une des plus florissantes en Auvergne.

La population de Milan royal compte également parmi les plus importantes. Le Faucon pèlerin trouve là de nombreux sites de nidification. 

Les landes et milieux ouverts, cultivés ou non, permettent également la présence de nombreux couples d’engoulevents, alouettes lulu et pies grièches.

Le site constitue également une voie de migration importante en Auvergne pour le passage des rapaces, cigognes, pigeons et passereaux.

Vulnérabilité

Modification des habitats par intensification des pratiques agricoles (banalisation des prairies, diminution des haies, murets et zones humides) et à l’opposé par la déprise agricole (perte de milieux riches en insectes et reptiles, ouvert ou semi ouvert)

Dérangement en milieux rupestres et forestiers par les activités de pleine nature et sylvicoles.

Perte d’habitats forestiers (coupes à blanc des vieux peuplements feuillus, raccourcissement des rotations).