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Nouvelle quête INPN Espèces : les Guis des arbres

Parution : 18 février 2022 Catégorie : Application INPN Espèces

« Au Gui l’an neuf », dit le proverbe. En cette nouvelle année, nous vous proposons de partir à la recherche du gui et de son arbre hôte.

Ce curieux végétal est un cas particulier à lui tout seul :

  • il est hémiparasite (il parasite l’arbre sur lequel il pousse, mais seulement en hiver car en été il utilise ses feuilles pour réaliser sa propre photosynthèse) ;
  • il pousse la tête en bas (il est une des seules espèces végétales à être capable de pousser en direction du sol, d’où sa forme sphérique) ;
  • c’est une plante très toxique pour l’homme, mais un menu de fête en hiver pour de nombreux oiseaux.

Cependant, saviez-vous qu’il existe, en France métropolitaine, trois types de guis, qui sont des sous-espèces à part entière, très difficiles à identifier, car leurs caractéristiques morphologiques sont très proches ?

Il suffit en fait de regarder sur quel arbre pousse le gui pour savoir duquel il s’agit. Si le gui pousse sur un arbre feuillu - ce qui est le cas de la plupart de nos arbres des forêts (chêne, peuplier, etc.) et ceux de nos jardins (pommiers, poiriers, etc.) – alors il s’agit du Gui des feuillus ou Gui commun (Viscum album subsp. album L.). En revanche, s’il pousse sur un conifère, il existe deux possibilités : sur les sapins (genre Abies), il s’agit du Gui du Sapin (Viscum album subsp. abietis (Wiesb.) Abrom), alors que sur les pins (genre Pinus), il s’agit du Gui du Pin – également appelé Gui d’Autriche – (Viscum album subsp. austriacum (Wiesb.) Vollm).

Si le Gui des feuillus est très fréquent, il n’en va pas de même pour le Gui du Sapin et le Gui du Pin : ils sont très rares en plaine et se cantonnent aux zones montagneuses. Cette quête sur les guis nous servira à mieux connaître la répartition actuelle de ces trois sous-espèces sur le territoire métropolitain, en particulier pour le Gui du Sapin et le Gui du Pin, pour lesquels nous ne possédons pas beaucoup de données d’observation. Nous vous invitons donc à transmettre vos observations de gui, accompagnées d’une photo de l’arbre hôte (afin de faciliter la validation).

Et pour terminer sur une note humoristique, ne confondez pas du gui (de couleur verte) avec des nids de pies (faits de brindilles mortes de végétaux). Cela peut prêter à sourire, mais de loin, il n’est pas si facile de faire la différence.

En savoir plus

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Crédits photos

Gui des feuillus, Viscum album subsp. album L. © O. Escuder - PatriNat