La France occupe une place unique par la variété de ses collectivités d’outre-mer et donc de ses milieux naturels : du subarctique (Saint-Pierre-et-Miquelon) à l’Antarctique (Terre Adélie), en passant par les zones tropicales de trois grands océans. En dépit de surfaces terrestres limitées, et souvent insulaires, la biodiversité présente dans ces territoires est souvent remarquable et confère à la France une grande responsabilité au niveau international en matière de conservation.
Les biomes terrestres et marins des collectivités d’outre-mer, presque toutes situées en zone intertropicale, font partie de régions biogéographiques disparates : ces facteurs sont source de leur très grande diversité biologique, à la fois sur le plan international et par rapport à la France métropolitaine. Sur une surface totale pourtant plus de 4 fois plus restreinte, les collectivités d’outre-mer hébergent globalement plus d’espèces pour tous les groupes que la métropole, et on peut dire qu’environ 80% de la biodiversité française est en outre-mer.
Le caractère insulaire de la plupart des collectivités d’outre-mer est à l’origine du très haut niveau d’endémisme de leur faune et de leur flore. Ainsi, plus de 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires spécifiques à la France est concentrée sur les 22 % de son territoire que représentent les collectivités d’outre-mer (Terre Adélie exclue).
Pointe des chateaux Guadeloupe & Lac de Yaté Nouvelle-Calédonie © Jessica Thévenot
Le milieu marin d’outre-mer couvre une énorme superficie : plus de 10 millions de km², ce qui représente 97% de la Zone économique exclusive (ZEE) de la France. Il regroupe une richesse biologique exceptionnelle, notamment par la présence de 55 000 km² de récifs coralliens et lagons (10% des écosystèmes récifo-lagonaires de la planète, 20% des atolls du monde).
Source : Gargominy, O. & Bocquet, A. (Coord.) 2013. Biodiversité d’Outre-mer. UICN France, Paris et éditions Roger Le Guan – PANACOCO, Beaumont-de-Lomagne. 360 pp.