Auteur : J. Paillet - Agence des aires marines protégées
Merci pour votre contribution à l’amélioration de l’INPN. Nous avons transmis ces informations à un expert pour vérification et correction.
Pour se procurer la photo originale ou demander une autorisation d'utilisation, consulter :
Jérôme PAILLET Agence des aires marines protégées e-mail : julie.gourves@oceanopolis.com
Légende :
Un dugong le seul mammifère exclusivement marin qui soit herbivore Egypte - 05/06/2013
Merci pour votre contribution à l’amélioration de l’INPN. Nous avons transmis ces informations à un expert pour vérification et correction.
Pour se procurer la photo originale ou demander une autorisation d'utilisation, consulter : Nonos email: inpn@mnhn.fr Observation partagée via l'application INPN Espèces
Longueur : 250-300 mais jusqu'à 410 cm. Poids : 250-420 kg.
Le Dugong a une silhouette plus fusiforme que le Lamantin. Sa tête est massive, latéralement compressée et son museau porte des lèvres très développées entourées de vibrisses sensorielles courtes et nombreuses. Les narines sont situées à l'avant supérieur de la tête. Les yeux sont petits mais visibles, sombres avec un cercle orbitaire pâle. Les nageoires pectorales sont ovales, en forme de pagaie, maintenues contre le corps lorsqu'ils nagent et dépourvues de griffe. Sa nageoire caudale ressemble à celle des cétacés : elle a deux lobes distincts et une encoche médiane nette. Sa peau est lisse et recouverte de poils courts et soyeux. Sa pigmentation est grisâtre sur le dessus et blanchâtre en dessous. Sa formulaire dentaire change avec l'âge, ainsi il compte : I2/3, C /2, P0/0, M12/12 pour les juvéniles et I2/3, C /2, P 0/0, M 2-3/2-3 pour les adultes. Il ressemble au Lamantin.
Prudent, il passe une grande partie de la journée caché et attend la nuit pour se nourrir dans les eaux moins profondes. Sociable, le Dugong forme des petits groupes de 6 individus généralement. La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 9-10 ans. La période de reproduction peut s'étaler toute l'année avec cependant un pic entre juin et septembre. Les mâles se livrent à de violents combats avant de pouvoir se reproduire. Les femelles mettent bas, tous les 2,5-7 ans, après une gestation de 12 à 15 mois, d'un nouveau-né de 1-1,5 mètre de long et pesant environ 20 à 35 kg. Le jeune est allaité pendant 14 à 18 mois, période durant laquelle il apprend à localiser les sites d'alimentation et d'hivernage. Au cours de sa vie, une femelle peut donner naissance à 5-6 petits. Il peut vivre jusqu'à 30 ans bien qu'un spécimen ait été retrouvé âgé de 76 ans. Herbivore, le Dugong se nourrit principalement de zostères (Halodule sp. et Halophila sp.) dont il apprécie particulièrement les rhizomes. Les espèces les plus consommées sont en général moins fibreuses, plus riches en nitrogène et plus digestes.
Le Dugong est le seul mammifère herbivore qui soit strictement marin. Il fréquente généralement les eaux côtières tropicales et subtropicales. Il se retrouve dans les baies, les mangroves et à proximité des récifs coralliens. Ces zones se caractérisent en général par la présence de lits de phanérogames. Ils utilisent des habitats différents en fonction des activités. Ainsi, les bancs de sable et les estuaires sont des sites de mises bas, les prédateurs étant moins présents, tandis que les eaux plus profondes peuvent être utilisées comme refuge en hiver.
Références : KISZKA J., VELY M., BERTRAND N., BREYSSE O., WICKEL J. & MALECK-BERTRAND N. 2003. Le Dugong (Dugong dugon, Müller 1776) autour de l'île de Mayotte (Océan Indien occidental) : bilan récent des connaissances acquises et préconisations pour sa conservation. 32p. MARSH H., PENROSE H., EROS C. & HUGUES J. 2002. Dugong Status Report and Action Plans for Countries and Territories. Report Series. Early Warning and Assessment, United Nations Environment Program UNEP/DEWA/RS.02-1. SHIRIHAI H. 2007. Guide des mammifères marins du monde. Toutes les espèces décrites et illustrées. Les Guides du naturaliste. Delachaux et Niestlé, Paris, 385p.
La carte présente une synthèse à la maille 10 x 10 km des données d’observation de l’espèce transmises au SINP. Ces données ont été soumises à des filtres de validation.
La carte présente la répartition mondiale de l’espèce à partir des données du GBIF (Global Biodiversity Information Facility - Système mondial d'information sur la biodiversité).