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Taille :
15-38 mm
Diagnose :
Coloration remarquable, gris bleuté avec des plages noir velouté sur les élytres. Antennes avec des touffes de soies noires et raides à l'apex des articles III à V. Mandibules fortes. Nombreuses variations de coloration au niveau des taches noires.
Détermination :
Très simple, possible avec une photo même floue.
Espèces proches :
Aucune espèce proche ayant cette taille et cette coloration.
Période d'observation :
Adultes visibles de mi-juin (dans le midi, à basse altitude) à fin août. Essentiellement de mi-juillet à mi-août en montagne.
Biologie-éthologie :
La larve est saproxylophage, c'est-à-dire qu'elle consomme du bois mort. Elle se développe dans des troncs d'arbres feuillus, en particulier le hêtre mais aussi le charme, le frêne et les érables; le plus souvent dans de vieux arbres sur pied plus ou moins sénescents. Le cycle de développement dure de deux à trois ans. Les adultes sont diurnes et s'observent facilement sur les tas de grumes de hêtre, ce qui constitue un piège car les pontes et larves ont très peu de chance de survivre au passage en scierie. Le régime alimentaire de l'adulte est peu connu mais l'espèce est régulièrement capturée avec des pièges aériens appâtés avec du vin ou de la bière sucrée. Ceci laisse supposer que l'adulte doit se nourrir de sève fermentée.
Biogéographie et écologie :
Vaste répartition en Europe mais assez morcelée : Europe centrale, Sud de la Suède, zones de relief de l'Europe du Sud, jusqu'en Turquie. En France, l'espèce est liée à deux habitats bien distincts : les hêtraies de montagne et moyenne montagne et les ripisylves de plaine. Ce second habitat de plaine est parfois considéré comme une expansion liée à un transport avec le bois lors des crues. L'espèce est moins détectable en ripisylve qu'en hêtraie mais sa forte implantation dans l'Ouest de la France indique que cet habitat de ripisylve (y compris également les bocages humides avec des frênes tétard) est favorable à l'espèce. Considérée comme en déclin en Europe centrale dans les années 1980, une étude récente a montré que la Rosalie voit sa situation s'améliorer en Suisse grâce probablement aux mesures sylvicoles favorables aux maintient de stades forestiers âgés. La France héberge d'importantes populations de l'espèce à l'échelle européenne.
J. Touroult(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2017