Taille : 11,5 – 14,2 mm

Diagnose :
Punaise montagnarde relativement large dont la couleur sombre varie du brunâtre, au rougeâtre à l’orangé. Les angles huméraux de son pronotum sont arrondis et sans tache noire. Son abdomen est aussi large ou plus large que le pronotum. Ses articles antennaires III sont plus courts que les II et les articles II à V sont noirs. Son scutellum est marqué d’une dépression triangulaire en Y délimitée en arrière par une crête élevée.

Détermination : Simple.

Espèces proches :
C’est l’espèce la plus facile à distinguer dans le genre Carpocoris. Sa coloration sombre, son allure trapue et son scutellum, pourvu d’une dépression en forme de Y, sont caractéristiques.

Période d’observation :
Fin mai à septembre, avec un pic important en juillet-août.

Biologie-éthologie :
Espèce polyphage rencontrée principalement sur les Asteracées comme la centaurée scabieuse, mais aussi sur les rhinanthes, chénopodes, oseilles, asphodèles, et graminées.

Biogéographie et écologie :
Espèce endémique des montagnes d’Europe et du Caucase. On peut la rencontrer dès 1 100 m en montagne, mais l’essentiel des observations a lieu entre 1 400 m et 1 800 m, et parfois jusqu'à 2 350 m d’altitude. Dans tous les milieux d’altitude ouverts et bien ensoleillés : prairies fleuries des étages montagnards et subalpins, humides ou sèches, landes à rhododendrons, friches, marais, éboulis et pierriers, bois clairs de mélèzes et de pins, berges des lacs d'alpages. C'est une espèce assez commune, surtout dans les Alpes où se concentrent beaucoup d’observations. Les densités sont très variables d’un site à l’autre ; c'est parfois l’espèce dominante parmi le cortège des punaises d’altitude. Par contre elle semble très rare ou en régression dans les montagnes du nord-est.

Roland Lupoli (), 2020