Espèce

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Fiche descriptive

Description :

Ce bryozoaire forme des colonies en touffes buissonnantes, flexibles mais robustes de 5 à 10 cm de hauteur. Les ramifications sont dichotomiques. Cette espèce ne possède pas d’épine, ni d’aviculaire. Les ovicelles ressemblent à une coquille d’escargot miniature.

Détermination et espèces proches :

Des analyses morphologiques et moléculaire sont nécessaires pour distinguer B. neritina des espèces qui lui ressemblent. En effet, B. neritina a des caractéristiques morphologiques communes avec des espèces inclues dans deux clades différents : Bugula minima et Bugula uniserialis. Cependant, B. neritina ne possède pas d’épine, ni d’aviculaire, alors que les autres espèces du genre ont un aviculaire en forme de ‘tête d’oiseau’. Aux USA, B. neritina est considérée comme un complexe d’espèces, avec au moins 3 espèces cryptiques (types ‘S’, ‘D’, et ‘N’)

Période d’observation :

Non décrite en France.

Biologie-éthologie :

Bugula neritina est un filtreur suspensivore microphage qui se nourrit entre autres de diatomées. Les cils des tentacules permettant l’acheminement des particules alimentaires vers la bouche au centre du lophophore, qui assure également les fonctions de respiration et de nettoyage de la colonie.
La croissance de la colonie se fait par reproduction asexuée (par bourgeonnement périphérique de nouveaux zoïdes) et sexuée, la colonie est hermaphrodite. Les œufs fécondés donnent naissance à des larves pélagiques qui se dispersent pendant quelques heures avant de se fixer sur un substrat et se métamorphoser en zoïde.

Écologie et distribution :

Espèce fixée, sessile, ou vagile (stade larvaire), la colonie vit sur des supports fixés ou flottants, notamment des rochers, quais, digues, pieux, des bouées ou des coques de navires. Elle colonise également des substrats vivants tels que les récifs de coraux, les coquilles de mollusques, les feuilles de zostères, les thalles d’algues brunes. Ce bryozoaire affectionne les zones portuaires aux eaux chargées en particules, voire polluées. Bugula neritina se développe jusqu’à 5 m de profondeur, à des températures comprises entre 2 et 30°C, et à des taux de salinité variant de 25 à 40 ppm. Probablement native de la côte est de l’Amérique du nord, cette espèce a été observée en France pour la première fois en 1900 dans l’étang de Thau à Sète (Hérault). On la retrouve actuellement sur toutes les côtes françaises.

Impact écologique :

Bugula neritina est un compétiteur des communautés d’organismes ‘fouling’, supplantant par exemple Schizoporella errata et Bugulina stolonifera.

Interactions avec les activités humaines :

Bugula neritina résiste aux peintures anti-fouling, et colonise les coques des navires. Un symbionte associé à ce bryozoaire produit des bryostatines, molécules utilisées contre le cancer et Alzheimer.

Lizé, A.(UMS 2006 Patrimoine naturel (AFB/CNRS/MNHN)), 2018

Fiches descriptives

Lizé, A. 2018. Bugula neritina (Linnaeus, 1758). (UMS 2006 Patrimoine naturel (AFB/CNRS/MNHN)). 11 pp.

LE GRANCHÉ Philippe, ANDRÉ Frédéric, in : DORIS, 15/3/2013 : Bugula neritina (Linnaeus, 1758), http://doris.ffessm.fr

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