Diagnose :

Philosciidae typique (pas de lobes développés au céphalon, retrait du pléon par rapport au péréion, corps lisse, flagelle des antennes à 3 articles, pas de pseudotrachées, premier péréionite à bord postérieur non sinué), le genre Philoscia se distingue par un pléon un peu plus élargi que chez le genre Philoscia. Une ligne frontale est généralement bien indiquée, entre les deux yeux. Le péréiopode 7 des mâles, utilisé pour la différenciation des Philoscia, n'est pas différencié chez Tiroloscia. 

T. pyrenaica possède une coloration contrastée généralement constituée d'une bande médiane sombre ornée de taches jaunes, ces dernière remontant jusqu'à l'arrière du vertex. Les épimères sont colorés de brun et ornés d'une ou plusieurs taches plus claires, les insertions musculaires forment des linéoles beiges ou jaunes. Comme chez T. exigua, le pléonite 3 est généralement plus sombre que les suivants (caractère moins marqué que pour T. exigua cependant). Les individus "frais" possèdent un feutrage de soies les rendant duveteux, ce caractère disparaissant avec l'usure. 

Détermination :

La détermination de cette espèce est relativement aisée au sein de son aire de répartition et repose sur la coloration. Entre les Monts du Lyonnais et les Alpes occidentales, une zone de juxtaposition des aires de T. pyrenaica et T. exigua doit exister, il conviendra en cas de doute d'examiner les caractères mâles.

Espèces proches :

Les individus fortement colorés ne peuvent être confondus avec aucune autre espèce. Ceux à coloration plus sombre et à teinte grise pourraient être confondus avec T. exigua, voire avec des Philoscia (céphalon dépourvus de petits lobes latéraux ou de ligne frontale marquée, néopleurons moins développés, feutrage de soies toujours absent).

Période d’observation :

Espèce visible toute l'année

Biogéographie et écologie :

T. pyrenaica est une espèce subendémique (France, Espagne), probablement expansive. Elle fréquente les régions montueuses et montagneuses et est fréquemment observée en compagnie d'Armadillidium pictum et Porcellio monticola, en forêt, sous les écorces décollées.

SECHET E., NOEL F., 2013. Contribution à la connaissance des Isopodes terrestres de l’Auvergne (Crustacea, Isopoda, Oniscidea). Revue des Sciences Naturelles d’Auvergne, vol. 76, 2012

NOEL Franck(), 2021