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Fact sheet

Taille/poids

Anoure de petite taille. Selon les populations, les plus grands individus mesurent jusque 39 ou 50 mm.

Diagnose

Espèce joliment colorée, avec sur le dos des dessins de couleurs et de formes très variables, jaunes, orangés voire blancs sur un fond noir, avec ou non la présence de bleu azur à bleu nuit taché de sombre sur les membres et le ventre, en bas des flancs, voire sur le dos. Selon les populations, le ventre peut être également noir, blanc ou jaune, avec parfois des zones bleues tachées de noir, et les membres et les flancs avoir la même coloration que le dos.

Détermination

Cette espèce se distingue facilement des autres anoures de Guyane par sa coloration, une simple photo d'ensemble suffit.

Espèces proches

Peut être confondue par mégarde en Guyane avec le Dendrobate amazonien (Ranitomeya amazonica) qui présente une base de coloration similaire, mais les différences de motifs et de tailles entre les deux espèces permettent en principe de les distinguer au premier coup d'œil ; le Dendrobate amazonien est beaucoup plus petit (18 mm au maximum).

Période d'observation

Toute l'année.

Biologie-éthologie

Espèce diurne, terrestre et arboricole, surtout pour dormir, elle se tient alors accolée à un tronc d'arbre, immobile à la verticale, à plusieurs mètres de hauteur (record à plus de 30 m !) Se reproduit toute l'année, mais plus particulièrement pendant la grande saison des pluies (avril-juin en Guyane). Les œufs (3 à 14) sont déposés sur les feuilles humides et font l'objet d'une surveillance de la part du mâle. L'éclosion intervient au bout de deux à trois semaines, les têtards sont alors transportés par le mâle, sur son dos, dans de toute petites pièces d'eau situées au sol, dans trous d'eaux sur des troncs d'arbres morts ou à plusieurs mètres de hauteur dans les arbres. Cet anoure se nourrit de petits arthropodes (insectes et acariens), principalement de fourmis, source de sa toxicité.

Biogéographie et écologie

Présente dans les Guyanes (Guyana, Suriname et surtout Guyane française) et dans une toute petite partie du Brésil (extrême nord-est), en forêt primaire et dans les chablis.

Sources

Lescure, J. & Marty, C. 2000. Atlas des amphibiens de Guyane. Patrimoines Naturels. SPN - IEGB - MNHN, Paris. 45 : 388 p.
Born, M., Bongers, F., Poelman, E. H. & Sterck, F. J. 2010. Dry-season retreat and dietary shift of the dart-poison frog Dendrobates tinctorius (Anura: Dendrobatidae). Phyllomedusa, 9(1) : 37-52.
Rojas, B. & Pasukonis, A. 2019. From habitat use to social behavior: natural history of a voiceless poison frog, Dendrobates tinctorius. PeerJ, 7 : e7648.

J-C. de Massary(UMS 2006 Patrimoine Naturel (OFB / CNRS / MNHN)), 2021

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