cd_nom
Diagnose.
Longueur 4-10 mm.
Phénotype à forte plasticité dont le trait majeur est le raccourcissement des élytres qui ne recouvrent que les trois-quarts de l'abdomen ; ceux-ci sont, d'ordinaire, bicolores (brun sombre et jaune plus ou moins foncé). Toutefois, l'étendue et la disposition des suffusions peuvent changer d'un individu à l'autre.
La variation phénotypique porte sur la taille et la forme des yeux, celle du pronotum et des élytres, des palpes maxillaires, du labium et des paramères – de même que
sur la coloration. Les exemplaires variants (et identiques) peuvent provenir d'une même localité ou bien de différentes îles (Philips & Ivie, 1998).
On observe en moyenne des individus de grande taille et de couleur claire provenant de la zone sèche littorale et des individus de petite taille aux élytres sombres, de
la zone d'altitude (250-500 m) de Guadeloupe et Martinique.
Facilité d'identification : facile
Confusions possibles : Seule espèce des Antilles françaises à élytres courts.
Répartition générale.
Espèce très répandue dans la région Caraïbe, le sud des États-Unis, le Mexique…
Connue de pratiquement toutes les Petites Antilles.
Habitat et biologie.Espèce fort commune, nocturne, fréquemment attirée par les lumières. Commune dans les biotopes secs et notamment dans les jardins, toute l'année ; observée aussi en mangrove et jusque vers 500 m d'altitude. Obtenu d'émergence de « châtaignier grandes feuilles » (Sloanea massoni) et de « poix doux » (Inga sp.) — essences qui ne sont pas ses plantes-hôtes de prédilection. De très nombreuses plantes-hôtes ont été signalées (Philips & Ivie, 1998), dont plusieurs se trouvent aux Antilles : les quatre mangles de la mangrove - Rhizophora mangle, Avicennia germinans, Laguncularia racemosa, Conocarpus erecta - et le « lépineux » (Zanthoxylum sp.). Elle a été également obtenue d'émergence de branchettes de gymnospermes (Taxodium) en Géorgie.
J. Touroult(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2015