Chez cette crevette le rostre est très court et plus ou moins horizontal ; il atteint seulement la base du stylocérite. La dent supraorbitale est en position très latérale et forme avec le rostre une expansion aliforme. Il n'y a ni épine hépatique, ni épine branchiostège, ni épine ptérygostomienne. Le bord antérieur des écailles antennaires est arrondi et dépasse largement l'épine distolatérale de l'écaille. La face externe de l'ischion du premier péréiopode possède une à sept épines distoventrales. Le carpe du 2e péréiopode est subdivisé en huit articles. Le 3e péréiopode dépasse légèrement le scaphocérite ; son mérus porte sur sa moitié distale six épines ventrolatérales ; le propode a huit groupes de 1 ou 2 épines ventrales réparties sur toute la longueur ; la longueur des épines du propode augmente progressivement vers l'extrémité ; le dactyle a huit épines ventrales et un ongle terminal. Le mérus du quatrième péréiopode a trois épines ventrolatérales. Le pleuron des premier et second pléonites peut être arrondi ou légèrement pointu. Les pleurites des pléonites suivants sont légèrement pointus. La longueur totale (femelle ovigère) peut atteindre 13 mm.
Détermination et espèces proches.
L'identification de l'espèce est relativement délicate.
Biologie-éthologie.
La biologie de cette espèce très rare n'est pas connue. Elle pourrait avoir une activité nocturne et nager près du fond. La reproduction a été observée en septembre, octobre et décembre. La fécondité semble très faible avec un nombre d'œufs en incubation entre 8 et 18. Les œufs ont un diamètre entre 0,6 et 2,5 mm.
Écologie et distribution.
L'espèce a été trouvée par -74 m à -121 m sur du sable vaseux dans de l'eau à une température de 11 °C. Elle est connue uniquement du Sierra Leone, du sud de l'Espagne et du Golfe de Gascogne.