Species

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Fact sheet

Taille

Généralement de 30 cm (mâles) à 34 cm de long (femelles), jusqu’à 50 cm pour les plus grands individus.

Diagnose

Ce petit serpent est la plus petite vipère d’Europe. Son dos est généralement gris clair à marron clair, marqué par un zigzag longitudinal brun foncé à gris noir. La tête est ovale et peu distincte du corps. Le nombre de plaques ventrales est en général inférieur à 130 et l’on compte 19 rangées d’écailles dorsales au milieu du dos.

Détermination

Simple.

Espèces proches

La Vipère péliade Vipera berus lui ressemble, mais elle est plus grande, compte plus de 130 plaques ventrales et 21 rangées d’écailles dorsales au milieu du dos. Elle est de plus totalement absente de la zone de présence de la Vipère d’Orsini en France.

Période d’observation

Cette espèce très discrète est active à partir d’avril pour les mâles et mai pour les femelles. La pause hivernale intervient à partir de fin octobre.

Biologie – éthologie

Les accouplements ont lieu en mai. Cette vipère vivipare met bas 4 jeunes en moyenne, en fin d’été, qui atteignent leur maturité sexuelle entre 3 et 5 ans. Très sédentaires, les adultes occupent un domaine vital inférieur à 0,5 ha. L’alimentation est majoritairement basée sur des orthoptères (sauterelles et criquets).

Biogéographie et écologie

La Vipère d’Orsini est présente dans une large bande allant depuis la France, jusqu’à l’extrême Est du Kazakhstan. Elle atteint l’Irak au sud et la Russie au nord.
En France, elle est présente uniquement dans l’extrême Sud-Est, essentiellement dans les Alpes-Maritimes et les Alpes de haute-Provence, et marginalement dans le Var et le Vaucluse.  Elle occupe des pelouses ou des landes sèches, situées aux étages montagnards et subalpins (entre 1 100 et 2 250 m d'altitude). L’espèce est liée aux massifs calcaires fracturés, et apprécie particulièrement une structure d’habitats hétérogène, avec des zones herbacées permettant le développement des orthoptères, des espaces propices aux bains de soleil et des abris tels que des arbustes ou des fractures rocheuses.

Sources
Lescure J. & Massary de J.-C. (coords). 2012. Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 272 pages.
Marchand & al. 2020. Plan national d’actions en faveur de la Vipère d’Orsini 2020-2030. CEN PACA et DREAL PACA. 112p.
Muratet J. 2015. Identifier les reptiles de France métropolitaine. Ed. Ecodiv, France. 530 pages.
Vacher J.-P. & Geniez M. (coord.). 2010. Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 544 pages. 

Olivier Delzons(PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD)), 2022

Descriptive sheets

Anonyme. 2004. Vipera ursinii. in: Bensettiti, F. & Gaudillat, V. Cahiers d'habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Tome 7. Espèces animales. La Documentation française.

Domains and territories