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Ces résultats inédits de la Liste rouge nationale sont issus des travaux coordonnés par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), avec les connaissances et l’expertise de nombreux mycologues et l’appui de l’Association pour le développement d'outils naturalistes et informatiques pour la Fonge (AdoniF).

Le constat est préoccupant pour ces champignons, bolets, lactaires et tricholomes : 12 espèces sont menacées et 16 autres sont proches de l’être (« quasi menacées »). Il faut aussi noter que 25% des champignons évalués sont mal connus. En raison de leur répartition ou de leurs traits de vie encore trop peu renseignés, l’analyse ne permet pas de déterminer s’ils sont menacés ou non, ces espèces se voient classées en catégorie "Données insuffisantes". Ce bilan doit encourager le développement de prospections de terrain et l’amélioration des données actuellement disponibles sur la fonge, car si seuls 3,8 % des champignons étudiés apparaissent aujourd’hui menacés, ce pourcentage devrait augmenter lorsque les connaissances auront progressé pour préciser leur état de conservation.

Appartenant à la catégorie des champignons à chapeau, les trois groupes considérés dans l’étude s’observent principalement en forêt et parfois en milieu ouvert, des plaines côtières jusqu’en haute montagne. Ils sont composés d’une partie souterraine filamenteuse, le mycélium, et de fructifications visibles à la surface du sol qui leur permettent de se reproduire en libérant des spores. Ces espèces subissent des pressions liées à la destruction et la dégradation de leurs habitats naturels, incluant la sylviculture intensive et la conversion de certaines forêts en terres agricoles. Comme pour beaucoup d’autres espèces, on peut aussi citer l’urbanisation et les aménagements touristiques en montagne. Le changement climatique représente une autre grande menace, car il entraine des modifications des habitats en milieux frais et humides, ou bien en augmentant la fréquence des tempêtes, des sècheresses et des incendies pour les espèces forestières. D’autres aménagements des zones humides ou des pollutions ont des effets néfastes pour ces champignons.

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Crédits photos

Tricholoma chrysophyllum A.Riva, C.E.Hermos. & Jul.Sanchez © Laurent Deparis
Chênaie (Claudon-88), Habitat à Imperator torosus © JP Maurice
Lactarius musteus Fr. © Jean-Marc Moingeon