2-4 cm de haut.

Hémicryptophyte prostrée (Majorque) ou en forme de coussinet (Corse), glabre, émettant de nombreux stolons axillaires aériens formant chacun une rosette rapidement florifère. Tige rugueuse se ramifiant à sa base. Chaque individu forme une petite touffe (2-6 cm) de feuilles basales glaucescentes stipulées, pennées à bipennées, asymétriques, généralement à (1)3-5(9 segments arrondis, ovales-oblongs, entiers, le terminal parfois lobé. Pétiole engainant auriculé à la base. Feuilles caulinaires verticillées, pennées à bi- voire tripennées, à stipules larges, blanchâtres, scarieuses. Les inflorescences axillaires, pauciflores, partiellement cachées dans le feuillage sont des ombelles simples de 4-7 mm de diamètre. Les fleurs, aux couleurs variables ne dépassent pas 2 mm de diamètre. Les anthères sont rose foncé, plus rarement violacé. Les fruits sont des diakènes à deux méricarpes non reliés par un carpophore, arrondis et légèrement comprimés latéralement, lisses, parcourus par des côtes dorsales faiblement saillantes.

Assez simple.

Très bien caractérisée par sa taille et sa morphologie originale, la Naufragée des Baléares ne peut être confondue avec une autre espèce de la famille des Apiaceae. Attention toutefois au stade végétatif qui demande une observation attentive.

L’espèce, estivale, fleurit de juin à août.

La Naufragée des Baléares est une plante se développant dans les fissures de rochers ombragés et suintants. Sur granit en Corse, sur calcaire aux Baléares.

Espèce endémique de Corse et des Baléares d’origine sténoméditerranéenne. Observée pour la première fois en 1981 dans un suintement du torrent de Percita, entre Carghjese et Piana. Non revue depuis 1982. Un doute subsiste quant à son indigénat en Corse.