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L'Olivier d'Europe (Olea europaea L.) est une espèce de la famille des Oleaceae, dont la présence en France est probablement due à l'arrivée des premiers peuplements humains, originaires de l'est du Bassin méditerranéen. Il est largement répandu sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, remonte sur les contreforts de la vallée du Rhône jusqu'aux environs de Valence (Drôme) et vers la région toulousaine, ainsi que sur le piémont des Alpes du Sud.
Cet arbuste vivace, à forte longévité, possédant un aspect buissonnant et dont la taille n'excède généralement pas 10 m de hauteur à l'état âgé, possède des feuilles simples, opposées, persistantes, faiblement pétiolées, de consistance coriace, vertes sur la face supérieure et blanchâtres sur la face inférieure, de forme ovale elliptique, souvent pointues à leur extrémité. Les fleurs s'ouvrent d'avril à juin et sont monoclines, de couleur blanc lait et disposées en grappes contractées. Le périanthe est constitué d'un calice tétramère gamosépale très réduit et d'une corolle actinomorphe, rotacée, tétramère, gamopétale à sa base, mais laissant largement voir ses quatre pétales étalés. L'androcée est formé de deux étamines dont les filets sont très courts, prenant naissance sur la base de la corolle. La pollinisation est essentiellement anémophile. Le gynécée est bicarpellaire gamocarpique. Le fruit est une drupe, verte lorsqu'elle est jeune, noire à maturité, à partir de mi-novembre, à dissémination globalement barochorique, bien que parfois les oiseaux ingurgitent celle-ci entièrement.
Cette espèce est typique des milieux xérophiles, thermophiles et héliophiles (garrigues, matorrals, maquis, etc.) du Bassin méditerranéen, aussi bien sur sol calcaire que sur sol schisteux.
La chair des fruits est très riche en composés lipidiques et donne une huile de table dont les qualités nutritionnelles ne sont plus à démontrer, en plus d'une activité laxative douce. Les feuilles sont traditionnellement utilisées comme hypotenseur, diurétique, fébrifuge et antirhumatismal.
L'Olivier d'Europe peut facilement se confondre avec les filaires (genre Phillyrea). Ceux-ci ne présentent pas de feuilles à face inférieure couverte de petits poils blancs donnant une couleur argentée.
Référence bibliographique principale : RAMEAU J.-C. ; MANSION D. ; DUMÉ G. ; GAUBERVILLE C. ; BARDAT J. ; BRUNO. É & KELLER. R. – 2008. Flore forestière française – Guide écologique illustré. Tome 3. Institut pour le Développement forestier, Paris (France) : 2426 pp.
Olivier Escuder(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)), 2013