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Fiche descriptive

Taille : 16-38 mm

Diagnose :

Grand longicorne noir mat, robuste, à forte ponctuation, à cuticule épaisse, aux mandibules fortes situées en position verticale sur la tête. Élytres avec une courte pubescence grise qui laisse la place à de larges taches sombres. Thorax avec une épine sur chaque côté. Antennes filiformes, dépassant nettement l'apex des élytres chez le mâle, plus courtes chez la femelle. Espèce aptère.

Détermination : Simple, possible sur photo.

Espèces proches :

Le principal risque de confusion concerne Lamia textor. Ce dernier à les élytres plus allongés par rapport à l'avant corps. Le troisième article antennaire est environ 2 à 3 fois plus long que le premier chez le Morimus, tandis qu'ils ont a peu près égaux chez le Lamia. Les autres gros longicornes sombres (Cerambyx, Prionus, Monochamus...) ont des élytres plus brillants ou une coloration plus diversifiée que le Morimus.

Période d'observation :

L'adulte est particulièrement longévif pour un Insecte. On peut l'observer d'avril à septembre.

Biologie-éthologie :

Espèce saproxylique. La larve consomme le bois morts de branches et troncs de nombreuses essences d'arbres feuillus, et même ponctuellement de résineux. Les principales plante-hôtes sont : les peupliers, le hêtre, le noyer mais on le rencontre aussi régulière sur le robinier, les chênes, les tilleuls, etc. L'adulte est aptère et s'observe souvent au sol et à la base des troncs ; il est nocturne mais reste actif aussi de jour. Le cycle dure habituellement deux ans et la nymphose a lieu dans l'aubier, dans une loge sous l'écorce.

Biogéographie et écologie :

Espèce répandue dans le nord de la zone méditerrannéenne, et remontant en zone atlantique et continentale. Sa taxonomie et sa répartition deviennent plus complexes en Europe de l'Est et en Asie mineure. L'espèce est d'origine forestière mais elle fréquente une large gamme d'habitats : forêts feuillues de montagne, ripisylves, peupleraies, parcs, bocages... Son caractère aptère, à priori défavorable à sa survie avec les pressions modernes, paraît "compensé" par la résistance des individus, leur capacité de déplacement au sol et par leur longévité.

J. Touroult(PatriNat (OFB, MNHN)), 2023

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