Taille
10-30 cm de haut.
Diagnose
Hémicryptophyte plus ou moins densément pubescente, à nombreux rejets stériles. Tige prostrée, munie de feuilles épaisses mais non charnues, pourvues de stipules très profondément découpées, à 3-7 segments linéaires, strictement entiers. Feuilles inférieures suborbiculaires- cordées, les autres, ovales à oblongues. Fleurs de grande taille (1,5-2,5 cm de hauteur) portées par des pédoncules nettement plus longs que les bractées. Corolle à pétales violets à base jaunâtre ou jaune plus ou moins rayé de noir, 1-2 fois plus longs que les sépales. Éperon légèrement dilaté au sommet, au moins une fois plus long que les appendices du calice. Le fruit est une capsule à trois loges, de forme ovale à oblongue.
Détermination
Délicate.
Espèces proches
La Violette de Rouen est proche de celle de Cry (Viola Cryana Gillot) plus petite dans toutes ses parties, glabre et avec des fleurs dont l'éperon est aussi long que les appendices du calice.
Période d'observation
Cette espèce fleurit du printemps jusqu'en été, d'avril à août.
Biologie-éthologie
La Violette de Rouen est une plante des éboulis crayeux plus ou moins mouvants exposés en pleine lumière, à une altitude voisine de 100 m.
Biogéographie et écologie
Espèce très rare, endémique de la vallée de la Seine entre Saint-Adrien et Amfreville-sous-les-Monts. Un très petit nombre de stations sont aujourd'hui connues pour la Violette de Rouen, considérée comme en danger critique d'extinction (CR) par l'UICN.
Sources
Bensettiti, F., Gaudillat, V., Malengrau, D. & Quere, E. 2002.
Cahiers d'habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. Tome 6. Espèces végétales. La Documentation française. 271 pp.
Tison, J.-M., De Foucault, B. (coords). 2014.
Flora Gallica - Flore complète de la France. Biotope Éditions, Mèze : xx + 1196 p.
Sébastien LESNE(Orchiflor),
2023