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Taille
Longueur du corps : 18 cm.
Diagnose
Grand Triton marbrée de vert et de noir. Les 4 pattes sont de tailles identiques avec doigts et orteils à bandes vertes et noires. La queue est aplatie latéralement sous forme de palette natatoire. Le cloaque des mâles est noirâtre et arrondi, celui des femelles est orangé à grisâtre et aplati. En phase aquatique, pendant la période de reproduction, le mâle possède une crête haute barrée de noir sur le dos et sur la queue. Les femelles n'ont pas de crête, mais une ligne vertébrale orange. La peau, plutôt lisse en livrée nuptiale, devient rugueuse en phase terrestre.
Détermination
Cette espèce est relativement facile à reconnaître.
Espèces proches
L'espèce peut être confondue avec le Triton crêté et avec le Triton de Blasius, qui est un hybride issu du croisement entre le Triton crêté et le Triton marbré.
Période d'observation
Les larves et les adultes peuvent être observés d'avril à septembre.
Biologie-éthologie
À la fin de l'hiver, les adultes quittent leur abri pour migrer vers le site de reproduction à la recherche de partenaires. Les mâles effectuent une parade nuptiale caractéristique avant de déposer un spermatophore sur le substrat. La femelle pose alors son cloaque sur le spermatophore afin de récupérer la masse de spermatozoïdes vers ses organes génitaux. La femelle pond jusqu'à 400 œufs dans la végétation. Après éclosion, la larve développe des branchies et une nageoire dorso-caudale qu'elle conserve jusqu'à la métamorphose où le jeune triton passe au milieu terrestre.
Biogéographie et écologie
Espèce présente dans l'ouest de la France, dans le centre et le nord de l'Espagne et le nord du Portugal. Ses habitats de prédilection sont les eaux stagnantes de taille variable et de préférence ensoleillées et bien végétalisées. L'assèchement temporaire est toléré et peut notamment limiter ses prédateurs comme certains poissons. Les adultes en phase terrestre occupent des micro-habitats comme les pierres, les troncs morts ou les vieux murs. En France, l'espèce se trouve en plaine et jusqu'à 1250 m d'altitude dans les Corbières (Aude).
Sources
Miaud, C. & Muratet, J. 2018. Les amphibiens de France. Éditions Quae, Versailles, 217 pp.
Nöllert, A. & Nöllert, C. 2003. Guide des amphibiens d'Europe : Biologie, identification, répartition. Delachaux et Niestlé, Paris, 365 pp.
Serre-Collet, F. 2019. Salamandres, tritons & Cie. Éditions Quae, Versailles 148 p.
J. ICHTER(Correspondant du MNHN), 2023
