Description.
La ligie italique est aplatie ce qui lui facilite la circulation dans les fissures de rochers, son habitat préféré. Ses antennules sont très petites ; ses antennes sont minces et presque aussi longues que le corps, avec 20 à 22 articles au flagelle. Le thorax est divisé en 7 segments porteurs des pattes locomotrices ; les pattes de la femelle mûre portent une lamelle basale ; ces lamelles délimitent une cavité incubatrice où grandissent les jeunes. L'abdomen a 5 segments libres et se prolonge en arrière par les uropodes longs et minces ; le dernier segment porte le telson médian triangulaire. Sa couleur est terne, gris-brun avec une ou plusieurs taches claires sur le dos. La femelle qui est un peu plus grande que le mâle dépasse rarement 1 cm de longueur.
Détermination et espèces proches.
L'identification de l'espèce est relativement simple.
Période d'observation.
Les adultes s'observent toute l'année ; il est plus facile de voir la ligie la nuit car elle reste souvent cachée dans la journée.
Biologie-éthologie.
La ligie est un halophile du type "coureur" qui est très agile et se déplace avec rapidité pour échapper à ses prédateurs. Elle se nourrit d'éléments organiques animaux et végétaux. Comme tous les isopodes, elle mue en deux temps par moitié : un soir, elle retire le bas puis elle retire le haut le lendemain! Sa longévité pourrait être de un an. La femelle pond peu d'œufs et incube 30 à 40 larves marsupiales entre ses pattes ; ce sont des juvéniles qui quittent le giron maternel une fois leur dévloppement avancé. Il y a très peu de mâles par rapport aux femelles.
Ecologie et distribution.
Cette espèce terrestre n'est présente qu'au niveau des plus hautes mers dans les rochers mouillés par le ressac où on la trouve avec la littorine bleue Melarhaphe neritoides ; elle est aussi présente dans les laisses de plage. On la trouve sur les côtes de Mer Noire, de Méditerranée et en Macaronésie.
P. Noël(UMS 2006 Patrimoine Naturel (AFB / CNRS / MNHN)),
2017