Espèce

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Fiche descriptive

Taille :

30-50 mm

Diagnose :

Mâles et femelles très différents : la tête du mâle est élargie et ses mandibules ont l’aspect de petits « bois de cerf ». Ces mandibules démesurées lui servent à maintenir la femelle pendant l’accouplement, elles ne sont pas fonctionnelles pour l’alimentation. La femelle n’a que de toutes petites mandibules, et sa tête est de moitié moins large que le premier segment thoracique. Antenne a premier article aussi long que tous les autres réunis, terminées par une massue de trois à six articles en « peigne ».

Facilité d’identification :

Simple en Corse, difficile dans le Var.

Confusions possibles :

Peut facilement être confondue avec L. cervus (Linnaeus, 1758). La distinction, plus encore pour les femelles, est délicate (place de l’incisive de la mandibule notamment). Les petites femelles un peu sombres peuvent aussi être confondues avec le genre voisin Dorcus (Petite biche). On les distinguera formellement avec les tibias postérieurs : celui de la femelle de lucane présente trois épines, contre une seule pour celle du Dorcus.

Périodes d’observation :

Larve toute l’année, l’adulte en juin et juillet, parfois en août.

Biologie/Éthologie :

L’espèce vole au crépuscule. La femelle reste postée dans les arbres avant d’être fécondée, provoquant de grands attroupements de mâles qui iront jusqu’à se battre entre eux. Beaucoup meurent d’épuisement ou sortent mutilés de cette quête.Les mâles sont peu discrets, très lents à la marche comme au vol (handicap provoqué par les mandibules), ils sont des proies nombreuses, faciles et copieuses pour de nombreux prédateurs. Une fois fécondée, la femelle recherche une souche propice dans laquelle elle s’enfonce et pond. La larve vit sous les vieilles souches en décomposition, majoritairement d’arbres à feuilles caduques. La vie larvaire dure de 2 à 5 ans. La phase nymphale est quant à elle très courte, elle n’excède pas un mois. Les larves sont sujettes au cannibalisme, elles communiquent entre elles grâce à un organe de stridulation disposé sur les pattes.

Biogéographie :

Espèce liée aux vieux arbres feuillus des forêts méditerranéennes. Répartition centrée sur l'Italie et les îles proches (Sardaigne, Sicile), avec également des populations en Grèce et Albanie. Autochtone en France, cette espèce n’est présente que dans le Var (subsp. provincialis Colas, 1949) et en Corse (subsp. serraticornis Fairmaire, 1859).

D'après : Baraud, J. 1992. Faune de France : France et régions limitrophes. 78, Coléoptères Scarabaeoidea d'Europe. Fédération française des sociétés de sciences naturelles. Paris - Société linnéenne de Lyon. Lyon. 856 pp.

A. Horellou, J. Touroult(PatriNat (OFB, MNHN)), 2023

Domaines et territoires