Taille
45 à 50 mm de long.
Diagnose
Ce petit crapaud est bien caractérisé par son ventre et sa gorge jaune vif marbré de sombre, uniques parmi les amphibiens autochtones de métropole. Cette couleur éclatante est parfois peu visible dans le milieu naturel, mais l'espèce se caractérise aussi par une pupille en forme de cœur, un dos gris à brun et très verruqueux, et des tympans peu visibles. Il se poste souvent en surface, flottant sur le ventre avec les membres écartés du corps dans une attitude caractéristique.
Détermination
Simple.
Espèces proches
Le Sonneur à ventre de feu
Bombina bombina, originaire d'Europe de l'Est, a été introduit dans le nord – est de la France. Proche du Sonneur à ventre jaune, il s'en distingue par son ventre tirant sur le rouge-orangé.
Période d'observation
L'espèce est active du printemps à l'automne (Avril à Octobre principalement).
Biologie – éthologie
Le chant, semblable à un jappement de chien, est émis de jour comme de nuit, par temps calme et doux. Puis le mâle saisit les hanches de la femelle entre ses bras, pour l'accouplement. Il féconde ainsi les 2 à 40 œufs dès leur émission par la femelle, fixés généralement à un support (brindille, plante aquatique). Le têtard éclos après 5 jours au minimum, et se métamorphose au bout d'un à quatre mois supplémentaires, durant l'été. L'adulte se nourrit de divers invertébrés, en particulier des limaces, des vers et des insectes. Il hiberne à proximité de son habitat aquatique, généralement à moins de 200 mètres.
Biogéographie et écologie
C'est une espèce d'Europe moyenne et méridionale, plutôt continentale répandue de la France à la Roumanie et à la Grèce. Présent sur une bonne part du territoire national, il est absent de Bretagne, et des départements les plus septentrionaux et les plus méridionaux. Les noyaux principaux de populations sont localisés dans le Nord-Est et le Limousin principalement. C'est une espèce de plaines et de collines, typiquement lié aux zones forestières alluviales et aux sources de piémont. Il se reproduit dans de petites pièces d'eau, bien exposées au soleil, et pauvres en amphibiens et en poissons, que ce soit des flaques, des ornières, des ruisseaux, des bras morts, des bordures d'étangs, des mares, ou encore des tourbières.
Sources
ACEMAV coll., Duguet R. & Melki F. ed. 2003. Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, édition Biotope, Mèze (France). 480 pages.
Lescure J. & Massary de J.-C. (coords). 2012. Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 272 pages.
Muratet J., 2007. Identifier les amphibiens de France métropolitaine, Guide de terrain. Ecodiv, France. 291 pages.
Olivier Delzons(PatriNat (OFB - MNHN - CNRS - IRD)),
2022