Taille :
25-65 mm. Un des plus grands longicornes de la faune métropolitaine.
Diagnose :Longicorne noir, de grande taille, de stature assez large; thorax ridé sur le dessus, avec une épine latérale. Élytres de couleur brun sombre, d'aspect soyeux, un peu plus clair vers l'apex; angle sutural épineux. Abdomen d'aspect mat. Antennes très longues chez le mâle, atteignant à peine l'apex des élytres chez la femelle.
Détermination : Moyennement difficile, souvent possible sur photo.
Espèces proches :L'espèce peut être confondue avec les trois autres
Cerambyx de la faune métropolitaine :
C. scopolii est plus petit et noir brillant
; C. cerdo et
C. miles sont plus brillants, avec le quart apical des élytres nettement rougeâtre.
Adultes observables principalement de juin à septembre, avec un pic d'observations en juillet.
Biologie-éthologie :Espèce xylophage dont la larve consomme le bois vivant des chênes, généralement sénescents. Elle attaque les divers espèces de chênes (chênes vert, pubescent, sessile, pédonculé...), au niveau du tronc et des grosses branches (diamètre > 20 cm). Dans le Sud-Ouest, l'espèce attaque souvent les gros chênes isolés (arbres autour des fermes). Le cycle larvaire dure trois ans ou plus. L'adulte est nocturne et s'observe sur les troncs des arbres-hôtes, souvent avec
C. cerdo. Il consomme la sève et diverses matières sucrées et fermentées comme les fruits murs. Il est fortement attiré par les pièges aériens à base de vin, de bière et/ou de fruits.
Espèce méditerranéenne à large répartition, qui atteint l'Europe centrale. En France, l'espèce est assez commune en zone méditerranéenne et dans le Sud-Ouest. L'espèce se trouve dans les forêts de chêne, mais aussi dans les parcs urbains et bocages. Elle apprécie les forêts claires et surtout les arbres dont le tronc est bien exposé au soleil. Les galeries ont une fort impact sur la qualité du bois et accélèrent la sénescence sans toutefois provoquer rapidement la mort de l'arbre. Comme pour
C. cerdo, ses larges galeries sont des portes d'entrée pour d'autres espèces saproxyliques et favorisent la formation de cavités.
J. Touroult(UMS 2006 Patrimoine Naturel (OFB / CNRS / MNHN)),
2021
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