Taille
30 à 50 mm.
Diagnose
Comme les autres Scolopendromorpha français, ce Cryptops a 21 paires de pattes ; il est cependant dépourvu d’ocelles, à l’instar des autres espèces de ce genre. Coloration fauve-jaune à fauve-rougeâtre. Premier tergite disposant de fins sillons longitudinaux en croix, partant d’un sillon transversal. Ces sillons croisés sont le plus souvent visibles sous loupe binoculaire, mais parfois, de bonnes macrophotographies sur de grands individus vivants peuvent suffire.
Détermination
Moyenne, voire assez facile dans la moitié nord de la France.
Espèces proches
Sa très grande taille le distingue quasiment de toutes les espèces proches en dehors des milieux souterrains. L’observation des sillons croisés sur le premier tergite achèvera la distinction.
Période d’observation
Printemps et automne.
Biologie-éthologie
Cette espèce se trouve surtout sous les grosses pierres et chasse d’autres invertébrés du sol. Elle peut vivre plusieurs années au stade adulte. Comme chez la Scolopendre ceinturée, la femelle du Cryptops à sillons croisés s’occupe de ses quelques dizaines de jeunes avec soin.
Biogéographie et écologie
Espèce vivant essentiellement en Europe centrale et méridionale ainsi qu’en Afrique du Nord, mais ponctuellement introduite dans d’autres contrées, comme au Royaume-Uni et en Amérique du Nord. Largement répartie mais modérément fréquente en France. Eurytope, elle occupe des habitats très variés, y compris anthropisés tels que les parcs et jardins. Elle semble rare dans les forêts naturelles.
Sources
IORIO É., 2014. Catalogue biogéographique et taxonomique des chilopodes (Chilopoda) de France métropolitaine. Mémoires de la Société Linnéenne de Bordeaux, 15 : 1-372.
Étienne IORIO(Correspondant du MNHN),
2021
English Version
