Taille
80 à 130 mm.
Diagnose
Comme les autres Scolopendromorpha français, la Scolopendre ceinturée a 21 paires de pattes. Elle est munie de 4 ocelles de chaque côté de la tête. Le corps est souvent ocre-jaune à brunâtre, avec d'épais traits noirâtres transversaux sur le bord des tergites. Des individus peuvent cependant avoir le corps entièrement marron-noir. Les pattes sont jaunes à jaune-orangées.
Détermination
Facile en France continentale, son seul habitus suffisant à l'identifier.
Espèces proches
En Corse, on trouve une espèce proche,
Scolopendra oraniensis. En plus d'être généralement plus petite (40 à 65 mm), sa coloration tire davantage sur le brun-bleuâtre à brun-grisâtre ou verdâtre, avec des pattes de couleur proche de celle du tronc.
Période d'observation
Surtout au printemps et automne.
Biologie-éthologie
La Scolopendre ceinturée vit sous les grosses pierres et les gros bois morts en contact avec le sol. L'espèce chasse toutes sortes d'invertébrés du sol, parfois même des scorpions du genre Euscorpius. La Scolopendre ceinturée a un comportement maternel très développé : elle pond jusqu'à une trentaine d'œufs, qu'elle protège assidûment contre les prédateurs et qu'elle nettoie régulièrement à l'aide de ses pièces buccales. Elle fait de même avec les jeunes après l'éclosion, jusqu'à ce qu'ils s'émancipent. Sa morsure peut être très douloureuse.
Biogéographie et écologie
Espèce circumméditerranéenne. En France, elle ne vit que sur le pourtour méditerranéen, en remontant jusqu'au sud de l'Ardèche dans la vallée du fleuve Rhône. Elle se trouve principalement dans les garrigues, les pelouses pierreuses et les forêts thermophiles claires.
Sources
Iorio É., 2014. Catalogue biogéographique et taxonomique des chilopodes (Chilopoda) de France métropolitaine. Mémoires de la Société Linnéenne de Bordeaux, 15 : 1-372.
Étienne IORIO(Correspondant du MNHN),
2021