Diagnose :

Avec moins de 10 mm, cet Armadillidium fait partie des plus petites espèces du genre. Capable de volvation et pourvu d'une coloration contrastée (taches noires et rougeâtres sur fond noir) il ressemble très fortement à Armadillidium pulchellum. L'examen du telson (plus triangulaire chez pictum) et de la marge du premier péréionite (dessinant une courbe régulière chez pictum / à pointe tronquée en biais chez pulchellum) permet une identification aisée.

Détermination :

Ce petit cloporte présente une coloration contrastée, ainsi qu'une tache noire sur le bord du premier péréionite. Outre les critères signalés ci-dessus, l'examen de l'endopodite du pléopode 1 à la binoculaire permettra de certifier les déterminations (extrémité courbée à angle droit chez pictum).

Période d'observation :

Espèce visible toute l'année.

Biogéographie et écologie :

Armadillidium pictum et A. pulchellum sont deux espèces d'Europe orientale ayant migré vers l'ouest, atteignant en France leur limite de répartition (+ quelques stations en Galice pour A. pictum). A. pictum est signalé également en Angleterre, dans les Pays Baltes et atteint la Finlande.

Typique des régions montueuses, voire montagneuses (jusqu'à 2400 m en Ariège), A. pictum est une espèce forestière, volontiers corticole, que l'on rencontre en compagnie de Porcellio monticola, Tiroloscia pyrenaica et Armadillidium pulchellum. On la rencontre également dans la mousse et l'humus des tourbières plus ou moins boisées.

Les localités de l'ouest de la France (Mayenne, Orne) sont certainement des stations reliques, l'espèce étant localisé à quelques forêts froides de ces départements.