Espèce

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Fiche descriptive

Taille

40 à 55 mm chez le mâle (max 60 mm) et 45 à 65 mm chez la femelle (max 70 mm).

Diagnose

Ce crapaud de taille moyenne possède une grande tête, bombée sur le dessus et portant un iris doré ou rouge cuivré. Le dos est brun foncé, ponctué de petits points rouges et strié de marbrures brun-roux à jaunes, qui délimitent souvent un motif clair en forme de flèche sur le dos. Les ‘couteaux’ portés sur la patte arrière (ou tubercules métatarsiens) sont de couleur claire.

Détermination

Simple.

Espèces proches

Le Pélobate cultripède (Pelobates cultripedes) a une allure similaire avec une tête soit plus aplatie. De plus, il est dépourvu de ponctuation rouge, et possède des tubercules métatarsiens noirs.

Période d’observation

Les adultes sont surtout actifs de mars à juin, puis en septembre avant l’hivernage, et uniquement au crépuscule et surtout pendant la nuit, si les températures sont douces et le temps humide. Pour hiverner, le Pélobate brun s’enfouit généralement à 70-80 cm de profondeur et à un minimum de 30 cm, à seulement quelques dizaines de mètres des sites de reproduction.

Biologie – éthologie

La reproduction se déroule entre mars et mai, et principalement en avril. Les mâles émettent un chant mat et peu audible, émis sous l’eau et évoquant le bruit d’un maillet ricochant sur du bois. Les 1000 à 2500 œufs sont déposés irrégulièrement dans des cordons gélatineux, mesurant 25 à 100 cm de long. Les têtards qui en émergent se métamorphosent au cours de l’été, ou parfois au printemps suivant, et peuvent dans ce cas atteindre 17 cm de long. Les adultes, à la démarche pataude, se nourrit d’invertébrés glanés au sol : coléoptères, diptères, hyménoptères, et autres larves d’insectes.

Biogéographie et écologie

C’est une espèce eurasiatique continentale, présente depuis la France continentale jusqu’à l’Oural. Cinq noyaux de populations sont connus en France, dont trois dans le Grand-Est et deux en région Centre. Il a besoin de sols meubles dans lesquels il peut s’enfouir, et reste donc localisé aux terrains sableux, ou parfois argileux. Il apprécie les paysages ouverts, les landes, bien qu’on puisse le rencontrer aussi dans des clairières forestières. Il s’accommode bien de sites perturbés par l’homme, comme des carrières ou des lisières de chemins ou les parcelles agricoles. Les habitats aquatiques sont généralement assez profonds, vastes et bien ensoleillés, ce qui permet le développement d’herbiers aquatiques.

Sources
ACEMAV coll., Duguet R. & Melki F. ed. 2003. Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, édition Biotope, Mèze (France). 480 p.
Lescure J. & Massary de J.-C. (coords). 2012. Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. 272 p.
Muratet J., 2007. Identifier les amphibiens de France métropolitaine, Guide de terrain. Ecodiv, France. 291 p.
Anonyme, 2014.  Plan national d’actions en faveur du Pélobates brun Pelobates fuscus (Laurenti, 1768), 2014-2018. Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Biotope, Service du Patrimoine Naturel (MNHN). 110 p.

Olivier Delzons(PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD)), 2022

Domaines et territoires