Taille/poids :

Longueur du corps sans les cerques : 7-9 mm.

Diagnose :

Imago mâle à la tonalité générale noirâtre à reflets rougeâtres. Tergites de l’abdomen noir-violacé, avec une fine ligne médiane plus claire avec de part et d’autre, près de la marge antérieure, deux petites taches plus claires. Yeux composés globuleux, brun-rougeâtre pâle. Ailes antérieures transparentes, hyalines, à l’aire ptérygostigmatique brun-pâle et 4-5 nervures intercalaires dans le champ cubital. Petites ailes postérieures avec un processus costal bien marqué. Pattes brun-rougeâtre, les antérieures un peu plus foncées. Trois filaments caudaux brun-noir.

Détermination :

L’espèce est moyennement facile à reconnaître, un examen à la loupe binoculaire est préférable pour examiner les ailes et repérer à la base du gonopode du mâle une expansion interne très effilée.

Espèces proches :

Confusion possible surtout avec d’autres espèces du genre Habroleptoides avec lesquelles elle peut cohabiter (H. berthelemyi, H. umbratilis). Très longtemps confondue avec H. modesta qui semble davantage endémique à la Corse et la Sardaigne.

Période d’observation :

Espèce de fin d’hiver et de début de printemps mais à décalage estival à mesure que l’altitude augmente. Les adultes peuvent donc être observés de février à mi-juillet, mars-avril étant le plus fréquent pour les cours d’eau de plaine et de collines.

Biologie-éthologie :

Espèce univoltine à larves aquatiques se déplaçant rapidement entre les éléments du substrat minéral (galets, cailloux, graviers) dans les veines d’eau vives des cours d’eau. Les subimagos émergent de l’eau le long d’un support minéral (grosse pierre). Accouplement en vol, les mâles constituant des essaims au-dessus de l’eau ou près de la rive. Ponte à la surface de l’eau, les femelles libérant les œufs, agrippées à une pierre émergée.

Biogéographie et écologie :

Distribution de la Péninsule Ibérique à l’Europe centrale et méridionale jusqu’en Turquie. Espèce peu tolérante à la pollution organique, commune des cours d’eau à substrat minéral non colmaté (cailloux, gros graviers, petites pierres, galets), spécialement les ruisseaux et petites rivières à truites et écrevisse à patte blanche, y compris les torrents. Plus rare en milieu calcaire dès lors que le substrat est fortement concrétionné. Jusqu’à près de 2200 m d’altitude.

D'après :
BAUERNFEIND, E. & T. SOLDÁN. 2012. The Mayflies of Europe. Apollo Books Eds. Ollerup. Danemark. 781 pp.
INVENTAIRE DES ÉPHÉMÈRES DE FRANCE. 2019.  www.opie-benthos.fr